Midi Olympique

« Ici, la culture rugby est exceptionn­elle »

MARC DAL MASO - Entraîneur des avants de Brive LE TECHNICIEN PARLE DE SON RETOUR À TOULON, DE SON DÉBUT D’AVENTURE À BRIVE ET DE CE QUI L’A MARQUÉ.

- Propos recueillis par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr Avez-vous le désir de rester ? Oui, j’ai envie de continuer. ■

Quelles sont vos sensations, à l’heure de remettre les pieds à Toulon, où vous avez entraîné pendant trois ans ?

J’ai gardé de bons souvenirs. Il y en a aussi de très mauvais. Disons donc que ça s’équilibre. La page est tournée, surtout. La vie ne s’est pas arrêtée là…

À quoi vous attendez-vous pour ce déplacemen­t ?

On ne sait pas à quelle sauce l’on va être mangé. Ce qui est sûr, c’est qu’un gros défi se présente à nous. Nous avons décidé d’y aller avec des joueurs qui n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu jusqu’à présent. Pour les jeunes, ce sera une sacrée expérience. Toulon est une équipe puissante. Encore plus puissante que ce que l’on croit. Sur les derniers matchs à l’extérieur, le groupe a haussé le cran au niveau de l’engagement et de l’applicatio­n en défense, ce qui avait permis de ramener des points de Bayonne et Montpellie­r.

Vous avez maintenant passé plus d’une demi-saison à Brive. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis votre arrivée ?

Je suis marqué par l’exceptionn­elle culture rugby qu’il y a dans cette ville. C’est surprenant. Je crois même que l’engouement est encore plus fort qu’à Toulon où la ville est plus grande et les gens plus dispersés. On sent que le titre de Coupe d’Europe de 1997 a été très important à Brive et a marqué les gens. Le club est maintenant en train de se reconstrui­re autour d’un nouveau projet.

En arrivant à Brive, vous êtes parti d’une page neuve… Comment avezvous appréhendé ce challenge ?

Je ne sais pas si l’on peut parler de défi. C’était avant tout une expérience nouvelle. Une situation que je n’avais pas connue, ce qui rend cette aventure très enrichissa­nte. Par exemple, je ne connaissai­s que trois ou quatre avants avant de débarquer. J’ai découvert la majorité des joueurs en travaillan­t avec eux, sans a priori négatifs ni positifs. Ça demande plus de travail vidéo et de réflexion pour faire les choix, surtout en première et deuxième ligne. Mais j’ai pu vite me rendre compte qu’il y avait de beaux potentiels et de belles choses à réaliser.

Brive, qui était réputé pour son jeu d’avants rugueux, semble plus porter sur le jeu dynamique désormais…

Oui, c’est la volonté de Jeremy d’apporter de la vitesse dans le jeu. Les avants aussi s’inscrivent dans cette démarche. L’effectif a été bâti justement pour correspond­re à ce rugby où le jeu rebondit beaucoup.

Êtes-vous surpris par les résultats de Brive en tant que promu ?

Je crois que nous avons eu la chance d’avoir la Coupe du monde qui a nivelé le Top 14. Tout le monde se rend compte que le championna­t est désormais scindé en deux entre le haut et le bas de tableau. On sait très bien dans quelle partie nous sommes : à la bataille avec quatre ou cinq clubs pour le maintien. L’équipe a eu de grosses difficulté­s pour l’emporter à la maison face à Pau. Nous sommes dans le dur avec un calendrier qui ne pardonnera pas les trous d’air.

Dans cette lutte, Brive est tout de même en position favorable, à l’heure actuelle…

Le groupe a son destin en mains. Nous avons eu de la chance de gagner contre Pau. C’était presque un vol manifeste de l’avoir emporté ce jour-là. Ça incite à être très vigilant. Il ne faut pas se prendre pour ce que l’on n’est pas.

Un petit mot sur votre avenir : votre prolongati­on de contrat, évoquée dans la presse en décembre, est-elle actée ?

Non.

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Photo M.O - D.P.

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