IL INCARNE L’ESPOIR !
BAYONNE L’AVIRON ENTAME UNE SÉRIE DE DOUZE MATCHS CRUCIAUX À MONTPELLIER. EN COMPTANT SUR MAXIME LAFAGE, SA RECRUE QUI S’INTÈGRE PETIT À PETIT.
C’est une deuxième vie qu’entame Maxime Lafage à Bayonne. Même si elle s’annonce difficile. Mais qui serait prodigieusement ennuyeuse s’il n’y avait pas de but à atteindre. Le demi d’ouverture le sait et est venu pour cela : aider l’Aviron à se sortir de l’impasse vers laquelle il pourrait se diriger. Son itinéraire vers le Pays basque a été jalonné aussi d’obstacles. Lui, le brillant joueur de Colomiers affichant trois saisons en Pro D2, après avoir été formé à Blagnac puis Toulouse, avait été attiré à La Rochelle par Xavier Garbajosa. Avant que l’ancien Toulousain ne se rapproche de Montpellier. « Il voulait me conserver à La Rochelle, raconte Maxime Lafage.
Ensuite tout le monde est parti. J’ai été vite écarté du groupe par le nouveau staff, sans explications, sans pouvoir comprendre ce qui n’allait pas. Ça été dur à gérer. Alors j’ai été vraiment très content de pouvoir rebondir à Bayonne. »
L’ancien Rochelais n’a disputé que deux rencontres
sous ses nouvelles couleurs, à Bordeaux et face à Agen. 52 et 59 minutes de jeu à chaque fois. 17 points de marqués au pied avec 100 % de réussite. C’est aussi pour cette aptitude face aux poteaux qu’il a été engagé, avec un contrat qui court encore sur les deux prochaines saisons. Un gage de sincérité qu’il apprécie. « Les dirigeants bayonnais me montrent qu’ils ont confiance en moi. C’est valorisant et ça fait du bien mentalement. » TITULARISÉ D’EMBLÉE À BORDEAUX
Le numéro 10 a passé toute une moitié de saison sans jouer. À peine arrivé sur les bords de Nive, il a été titularisé d’emblée à Bordeaux. Délicat pour trouver et les repères et le rythme,
surtout en Top 14. Un handicap ? « Je n’irai pas jusque-là, continue-t-il. Il y a, c’est sûr, une certaine perte de confiance qui s’installe. Surtout au poste de demi d’ouverture. À 25 ans. Après, j’essaie de la retrouver au fil des entraînements et des matchs. Ça revient petit à petit. J’espère être à 100 % rapidement pour faire une grosse fin de saison parce qu’on va en avoir besoin. »
Maxime Lafage fait fi des risques. S’il peut rendre l’espoir à tout un club, il sait qu’il n’est pas à l’abri de déconvenues. « Ça fait partie du jeu. Le poste veut ça et j’adore. Je le prends avec plaisir et je ferai tout pour que ça bascule du bon côté. »
Pas facile non plus de débarquer dans un nouveau groupe et peut-être de faire de l’ombre à
certains nouveaux coéquipiers. « Je suis arrivé sur la pointe des pieds mais la concurrence est saine, balaie Maxime Lafage. Brandon Fajardo m’aide sur tout l’aspect stratégique parce qu’il a beaucoup de choses à enregistrer rapidement. Avec lui, on est de la même génération. On a été tout le temps ensemble lors des sélections régionales, lui étant d’Auch et moi de la banlieue toulousaine. »
Le troisième challenge pour le nouveau Bayonnais est le début d’une période plus que jamais cruciale. À Montpellier, chez son ancien entraîneur. « Quelqu’un qui m’a emmené au plus haut niveau. Ça fera plaisir de le retrouver ! »
Il voudra certainement lui montrer, qu’à son image, l’espoir ne meurt jamais. ■