Midi Olympique

IL INCARNE L’ESPOIR !

BAYONNE L’AVIRON ENTAME UNE SÉRIE DE DOUZE MATCHS CRUCIAUX À MONTPELLIE­R. EN COMPTANT SUR MAXIME LAFAGE, SA RECRUE QUI S’INTÈGRE PETIT À PETIT.

- Par Edmond LATAILLADE

C’est une deuxième vie qu’entame Maxime Lafage à Bayonne. Même si elle s’annonce difficile. Mais qui serait prodigieus­ement ennuyeuse s’il n’y avait pas de but à atteindre. Le demi d’ouverture le sait et est venu pour cela : aider l’Aviron à se sortir de l’impasse vers laquelle il pourrait se diriger. Son itinéraire vers le Pays basque a été jalonné aussi d’obstacles. Lui, le brillant joueur de Colomiers affichant trois saisons en Pro D2, après avoir été formé à Blagnac puis Toulouse, avait été attiré à La Rochelle par Xavier Garbajosa. Avant que l’ancien Toulousain ne se rapproche de Montpellie­r. « Il voulait me conserver à La Rochelle, raconte Maxime Lafage.

Ensuite tout le monde est parti. J’ai été vite écarté du groupe par le nouveau staff, sans explicatio­ns, sans pouvoir comprendre ce qui n’allait pas. Ça été dur à gérer. Alors j’ai été vraiment très content de pouvoir rebondir à Bayonne. »

L’ancien Rochelais n’a disputé que deux rencontres

sous ses nouvelles couleurs, à Bordeaux et face à Agen. 52 et 59 minutes de jeu à chaque fois. 17 points de marqués au pied avec 100 % de réussite. C’est aussi pour cette aptitude face aux poteaux qu’il a été engagé, avec un contrat qui court encore sur les deux prochaines saisons. Un gage de sincérité qu’il apprécie. « Les dirigeants bayonnais me montrent qu’ils ont confiance en moi. C’est valorisant et ça fait du bien mentalemen­t. » TITULARISÉ D’EMBLÉE À BORDEAUX

Le numéro 10 a passé toute une moitié de saison sans jouer. À peine arrivé sur les bords de Nive, il a été titularisé d’emblée à Bordeaux. Délicat pour trouver et les repères et le rythme,

surtout en Top 14. Un handicap ? « Je n’irai pas jusque-là, continue-t-il. Il y a, c’est sûr, une certaine perte de confiance qui s’installe. Surtout au poste de demi d’ouverture. À 25 ans. Après, j’essaie de la retrouver au fil des entraîneme­nts et des matchs. Ça revient petit à petit. J’espère être à 100 % rapidement pour faire une grosse fin de saison parce qu’on va en avoir besoin. »

Maxime Lafage fait fi des risques. S’il peut rendre l’espoir à tout un club, il sait qu’il n’est pas à l’abri de déconvenue­s. « Ça fait partie du jeu. Le poste veut ça et j’adore. Je le prends avec plaisir et je ferai tout pour que ça bascule du bon côté. »

Pas facile non plus de débarquer dans un nouveau groupe et peut-être de faire de l’ombre à

certains nouveaux coéquipier­s. « Je suis arrivé sur la pointe des pieds mais la concurrenc­e est saine, balaie Maxime Lafage. Brandon Fajardo m’aide sur tout l’aspect stratégiqu­e parce qu’il a beaucoup de choses à enregistre­r rapidement. Avec lui, on est de la même génération. On a été tout le temps ensemble lors des sélections régionales, lui étant d’Auch et moi de la banlieue toulousain­e. »

Le troisième challenge pour le nouveau Bayonnais est le début d’une période plus que jamais cruciale. À Montpellie­r, chez son ancien entraîneur. « Quelqu’un qui m’a emmené au plus haut niveau. Ça fera plaisir de le retrouver ! »

Il voudra certaineme­nt lui montrer, qu’à son image, l’espoir ne meurt jamais. ■

 ?? Photo Icon Sport ?? Depuis son arrivée sur la Côte basque, le numéro 10 a retrouvé de la confiance et affiche un 100 % de réussite au pied.
Photo Icon Sport Depuis son arrivée sur la Côte basque, le numéro 10 a retrouvé de la confiance et affiche un 100 % de réussite au pied.

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