Se souvenir des belles choses
Le Stade montois va mieux mais il n’est pas encore dans l’état d’esprit d’une équipe conquérante et habitée d’une confiance à toute épreuve. Convalescent est donc le terme qui convient le mieux avant ce déplacement à Carcassonne. Mais tous ceux qui ont pratiqué ce sport le savent, il suffit de trois fois rien pour basculer dans une autre dimension. Prenez l’exemple des Columérins, prochains adversaires des Jaune et Noir et « véritables leaders » du championnat avant cette 20e journée (+27 au classement britannique). Comment expliquer leur saison stratosphérique quand ils se battaient l’an passé pour ne pas descendre, sinon que l’aspect psychologique, la dynamique de groupe, prennent une part majeure dans la performance collective ?
Il y a quatre ans, une éternité dans le monde professionnel, les Montois, dans une saison pas mieux emmanchée que celle-ci, avaient enchaîné, à partir de la 20e journée (coïncidence ?), dix matchs sans défaite pour se retrouver au mois de mai dans le quatuor de tête. Est-il possible de rééditer une telle série, pour laquelle le peuple landais signerait des deux mains dès aujourd’hui ? Cela serait fort mais peu probable. Pourtant qu’ont-ils à perdre, calés qu’ils sont en milieu de tableau ? Rien. On a donc envie de leur dire : « Lâchez-vous,
jeunes gens. » Et sait-on jamais, si, par la chance et le talent, ils ramenaient de Carcassonne une victoire, alors, peut-être sentiraient-ils enfin ce déclic propice à faire naître une nouvelle ambition.