L’ÉTOFFE D’UN GRAND

ÉLITE 1 L’ÉQUIPE FANION ALBIGEOISE DÉJOUE EN CE MOMENT LES PRONOSTICS EN OCCUPANT LA DEUXIÈME PLACE AU CLASSEMENT. LE CLUB RÉCOLTE LES FRUITS D’UN MODE DE FONCTIONNEMENT EXEMPLAIRE. Photo Marie-Pierre Volle

Àl’issue de cette première phase de championnat, les têtes couronnées de la saison passée : Saint-Estève XIII catalan, le champion 2019, Carcassonne, le finaliste et vainqueur de la Coupe de France, sont en quête d’un second souffle. Avant d’attaquer la phase retour, les Catalans logent à une incroyable cinquième place, les Audois à la septième. Si ces deux derniers ne sont pas forcément en conformité avec leurs ambitions du début de saison, une équipe fait actuellement une entorse à la logique sportive, celle d’Albi Rugby League, le dauphin du leader limouxin. Depuis l’obtention du titre national d’élite 2 en 2015 ponctuée par un retour au sein de l’élite nationale, l’équipe fanion albigeoise fait son petit bonhomme de chemin au fil des saisons. Après deux participations successives aux quarts de finale en 2018 et 2019, elle confirme à ce jour, ces deux précédentes performances.

« ÊTRE UN CLUB ATTRACTIF »

Lors de la phase aller, les Tarnais ont fait mordre la poussière aux Limouxins (29- 24), Lézignannais (37-22), la réserve des Dragons (30-22), Villeneuve-sur-Lot (3230) ; se sont exportés avec succès à Carcassonne (15-12), SaintGaudens (21-14) et Toulouse (4218). « En ce moment, nous mangeons notre pain blanc, soutient le directeur sportif, Bruno Cousinié. On ne s’attendait pas à figurer parmi le haut du classement. À ce jour, notre objectif n’a pas changé c’est d’obtenir la qualification. La deuxième place au classement ne nous fait pas du tout tourner la tête. Au contraire, on garde les pieds sur terre. Le championnat n’est pas encore terminé. Il peut encore y avoir des surprises. »

Ces résultats flatteurs sont le fruit, d’une bonne politique sportive et d’une saine gestion. D’ailleurs, les dirigeants gardent un souvenir amer de la saison 2008 ponctuée par un dépôt de bilan. « Avec un budget de 500 000 euros, on n’est pas parmi les clubs les plus riches du championnat, on fait en sorte d’être attractif. Nous avons fait signer deux excellents Australiens : Kirk Murphy, Jack Cook. On a un apport de joueurs étrangers, mais, on reste très attachés à la formation. D’ailleurs, nous sommes très fiers des résultats des U 17 et U 19. Nous avons une importante cellule de partenaires, animée par Maurice Lagourcette qui tire le club vers le haut. Il y a un parfait amalgame entre tous les acteurs de la structure, ce qui génère une bonne ambiance. Ce n’est pas par hasard que lors de la venue de Limoux, nous avons comptabilisé près de 2 500 spectateurs », ajoute le directeur sportif. Du côté de Mazicou, on se permet de rêver. En Coupe Lord Derby et en championnat, on pense que le Albi Rugby League aura son mot à dire, car l’équipe de Joris Canton a l’étoffe d’un grand. ■