« Allez les petits »

Roger Couderc aurait soutenu avec sa formule éternelle, « Allez les petits » cette bien belle équipe de France. Vraiment ils nous font revivre des moments de joie et de plaisir partagé. On se doit d’admirer la défense, en tout point remarquable, qui a permis cette superbe victoire qui est le début d’une histoire qui pourra devenir historique. La fin de la première mi-temps, les deux périodes à 14 et le dernier sauvetage sur l’ultime attaque galloise sont de merveilleux moments de plaisir partagé. Il y a, indiscutablement, dans ce jeune groupe, la capacité, d’être forts car ils jouent en équipe. Ils savent qu’ils peuvent compter sur le soutien de leurs coéquipiers, qu’ils ne sont jamais seuls dans les moments de doute et ça c’est beau, c’est la naissance d’une équipe. La maîtrise sur le match a été parfaite de l’entame à la dernière action, Vraiment Bravo ! On perçoit cette énergie, ce goût de victoires lors des plaquages, sur les montées en défense où ils ne lâchent pas un millimètre de terrain. On se doit d’admirer, encore une fois, cette défense. Elle peut voyager, comme au pays de Galles, cette équipe et même, avec le temps, elle confortera ses qualités. On peut même, maintenant, supporter, une contre-performance, car ils ont réussi l’essentiel attirer sur eux une immense sympathie et une grande espérance. Gaffe aux Écossais mais on y croit et votre parcours à venir peuplé maintenant nos pensées. Tout cela balaye les sentiments d’à peu près, d’infériorité que nous avons pu parfois ressentir. Ils n’ont peur de personne, ils ne craignent dégun ! Ce n’est pas de la superbe ou de la prétention mégalomaniaque. Non ! C’est le groupe qui fonctionne, qui est solidaire et qui nous régale. Trois victoires dans le Tournoi, ça faisait dix ans qu’on les attendait. Comme des strates de plaisir, comme un millefeuille de confiance. Il fallait voir les sourires du staff, des joueurs, des veinards supporters à Cardiff et les sourires internes de nous tous et toutes. Alors, « allez les petits ». Merci pour la fierté retrouvée et balayé le pessimisme couillon qui nous est si habituel. Quand la mêlée enfonce l’autre, à la fin, quand il faut, quand on arrête l’ultime attaque, quand on a enquillé aux pieds, on est, on devient, vous êtes une belle équipe. Une dont on se souviendra toujours comme votre splendide défense. On sera dans la haie qui vous applaudira pour les futures victoires. Allez, l’Écosse puis une soirée de rêve contre l’Irlande Encore une fois : « Allez les petits ! » ■