Midi Olympique

L’ORCHESTRE DU CAPITOLE

ANTOINE DUPONT PEUT S’APPUYER SUR ROMAIN NTAMACK POUR GUIDER LE JEU DU XV DE FRANCE. UN JOUEUR QU’IL CONNAÎT BIEN POUR LE COTOYER EN CLUB, À TOULOUSE.

- Par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr

C’est forcément un avantage. Bien connaître ses coéquipier­s n’est pas anodin. La connexion entre Grégory Alldritt et Antoine Dupont existe depuis leurs années auscitaine­s : leur entente en sortie de mêlée est une force pour le paquet d’avant tricolore. Mais la connexion tant recherchée par un sélectionn­eur, d’autant plus chez les Bleus, est celle entre le demi de mêlée et son ouvreur. Une connexion qui a fait la gloire de certaines nations grâce à des duos d’exception (Stringer-O’Gara ou Murray-Sexton en Irlande ; FarrJones-Lynagh ou Gregan-Larkham en Australie ; Edwards-John ou Howley-Jenkins chez les Gallois ; Troncon-Dominguez en Italie ; Dawson-Wilkinson en Angleterre ; Kirk-Fox ou Smith-Carter en Nouvelle-Zélande) alors que la France n’est jamais parvenue à installer un binôme sur le long terme. La paire Dupont-Ntamack a tout pour s’installer, et corriger ce paradoxe : ces deux-là sont associés depuis le match contre l’Ecosse lors du Tournoi 2019, formant la charnière française déjà à huit reprises. Ce n’est pas comparable aux duos qui font référence, mais il ressort une forme de continuité, laissant les gens qui aiment les raccourcis résumer ainsi la situation : le sélectionn­eur compte sur la charnière toulousain­e et garde l’associatio­n « bordelaise » Serin-Jalibert en réserve, même si celle-ci n’évolue plus au quotidien ensemble. Ce qui est quelque part un peu le cas d’Antoine Dupont et Romain Ntamack qui ont très peu été associés à la charnière sous les ordres d’Ugo Mola en club, même si le manager toulousain s’est laissé tenter par cette combinaiso­n lors de la réception de Gloucester au mois de janvier (alors que Dupont revenait de blessure).

GAGNANT - GAGNANT

Forcément, l’envie de poursuivre pourrait devenir aussi évidente sur les bords de la Garonne, même si Mola doit gérer un effectif sur toute une saison et deux compétitio­ns. Après la victoire contre l’Angleterre, Antoine Dupont évoquait cette doublette partie pour durer : « On commence à bien se connaître et avoir un petit vécu, même si nous n’avons été associés que six ou sept fois. Pour une charnière de l’équipe de France, sur les quatre dernières années, c’est déjà énorme (rires). On apprend sur la gestion de match et le niveau internatio­nal, nous sommes de jeunes joueurs. Mais c’est plaisant de le faire ensemble. » Depuis son replacemen­t à l’ouverture contre l’Ecosse l’an passé (il avait débuté au centre face au pays de Galles), Romain Ntamack est aussi conscient que la présence de son partenaire lui est bénéfique. « C’est quand même rassurant pour moi, analysait-il après leur première sélection commune, On joue ensemble depuis deux ans même si on n’a pas évolué souvent ensemble à la charnière. D’ailleurs, le débat n’est pas là. À Toulouse, quand je joue 12, il m’arrive fréquemmen­t de prendre les ballons en 10. Je sais comment Antoine agit. Notre associatio­n fonctionne. » Une associatio­n que Fabien Gatlhié a également pu roder pendant toute la dernière Coupe du monde, lui offrant une expérience inestimabl­e. ■

Newspapers in French

Newspapers from France