À L’ÉPREUVE DE L’ARENA
LA ROCHELLE TROISIÈMES AVEC DEUX PETITS POINTS D’AVANCE SUR LE 6e, LES ROCHELAIS SE DÉPLACENT À LA PARIS-LA DÉFENSE ARENA AVEC UNE FORTE AMBITION D’EXPLOIT.
C’est une histoire de stade. Lorsqu’on parle du Racing 92 aux Rochelais, il y a d’abord le souvenir de ce fabuleux match de barrage remporté par les Maritimes la saison dernière, leur ouvrant les portes des demi-finales. Il y a également la défaite cuisante en mars 2018, une véritable humiliation 50-14, encore aujourd’hui la plus conséquente depuis que Jono Gibbes est sur le banc de touche du club maritime. L’une des deux rencontres se disputait à Paris la Défense Arena, l’antre des Franciliens, tandis que l’autre avait été délocalisée dans l’historique mais archaïque stade de Colombes. De là à affirmer que les Rochelais n’y arrivent pas dans la salle de spectacle de Jacky Lorenzetti, il n’y a qu’un pas.
Sauf que cette année, les hommes de Ronan O’Gara semblent avoir bien plus de cordes à leur arc pour ne pas revivre pareil prosternement. Malgré une réussite à l’extérieur qui pose question pour une formation installée sur le podium du championnat (une seule victoire à Pau), les bougres de l’Atlantique gardent des statistiques séduisantes dans le jeu proposé (1re en termes de passes réussies, 3e dans les ballons joués à la main), qui plus est doublement intéressantes au profit des conditions de jeu et du terrain synthétique de la Paris la Défense Arena, qui favorise le jeu rapide et les attaques au grand large. Mais pour l’emporter à l’extérieur face un Racing frustré de sa défaite au Lou (29-20), les Rochelais devront retrouver une conquête digne. Un secteur très décevant face à Toulon, qui a bien failli coûter la victoire aux coéquipiers de Facundo Bosch. « C’est une victoire sur laquelle il faut s’appuyer, disait l’Argentin après match. Ils ont mis un pack très dense et on a quand même réussi à trouver des solutions. Il faut aller au Racing avec le même esprit, tout en rectifiant la mêlée de la première période. »
LE RETOUR DE RONAN
L’entraîneur principal de La Rochelle aura l’occasion de recroiser de bonnes vieilles connaissances samedi après-midi. Sous les couleurs du Stade rochelais, il retrouvera son ancien club du Racing 92 et un stade qu’il n’a connu qu’une seule fois, lors du premier match des Franciliens face au Stade toulousain en décembre 2017. Avec une petite boule au ventre ? « Non pas vraiment. J’ai beaucoup d’admiration pour leur entraîneur et pour Jacky Lorenzetti et pour Yannick Nyanga dans le staff et mon ami Mike Prendergast. Comme on dit, la bière sera peutêtre bonne ou pas après le match (rires). » L’Irlandais devra en tout cas guider son équipe vers une victoire de prestige. Un instant important dans la saison des Rochelais. « En ce moment, chaque samedi est un grand examen, rien ne va changer contre le Racing, se projetait O’Gara. C’est une semaine pour prendre du plaisir. » Après le contenu contre Toulon « quand même plutôt pauvre », dixit Jérémy Sinzelle, nous vous en saurions gré messieurs. ■