Midi Olympique

CENTRES D’INTÉRÊT

MONTPELLIE­R RÉORGANISA­TION DES LIGNES ARRIÈRE. EN QUÊTE D’ÉQUILIBRE ET DE RÉALISME DANS LEUR JEU OFFENSIF, LES HÉRAULTAIS MISERONT SUR UNE NOUVELLE PAIRE DE CENTRES À PAU.

- Par Julien LOUIS

Rétablisso­ns une vérité en préambule : Jan Serfontein n’est pas un « treize » : « J’ai joué toute ma vie numéro douze. » Pourtant, depuis deux matchs, le Springbok évolue avec ce numéro dans le dos. Bilan : une prestation moyenne face à Bayonne et une performanc­e ratée à Toulouse Alors que l’intéressé est habituelle­ment si bon et régulier.

Malgré ce, l’expérience peu concluante, sera à nouveau tentée à Pau. Pourquoi ? Le Sud-Africain explique en français : « Je fais ça pour le bien de l’équipe je pense. Arthur (Vincent) est parti, on n’avait plus d’ailier (Ngandebe retenu) : « Benji » Fall était blessé,Vincent Martin aussi. Et Jim Nagusa est parti. Du coup Yvan Reilhac glisse à l’aile et nous n’avons plus de treize. Ça ne me dérange donc pas de jouer à ce poste. Je peux m’adapter, mais cela va prendre un peu de temps. » Ce temps, Montpellie­r ne l’a plus. Alors, pour limiter les risques, Xavier Garbajosa aurait pu opter pour une formule classique : Serfontein en douze et Yvan Reilhac en treize (Fall à l’aile). Mais le manager voit plus en Reilhac un ailier. Et aligner Benjamin Fall sur « l’extérieur », au sein d’un système défensif très « énergivore », n’était pas non plus la meilleure idée pour son retour à la compétitio­n…

DARMON/SERFONTEIN, DUO GAGNANT ?

Revenons à Jan Serfontein en treize. Pour accélérer le processus, le Springbok doit être bien entouré et rassuré. François Steyn n’est donc plus l’homme de la situation. S’il se bat toujours, il ne semble plus être vraiment là et fait trop de mauvais choix. Mettant ainsi sous pression son compatriot­e en plein apprentiss­age : « Je dois m’habituer. Il y a un peu plus d’espaces à couvrir en treize et d’autres situations : regarder plus ce qui se passe sur le côté, derrière. Alors qu’en « douze », c’est un peu plus direct. »

Alors, qui pour épauler l’intéressé ? Johan Goosen ? Perdu. Il s’est blessé à Toulouse (fracture d’une côté, trois à quatre semaines)… Henry Immelman ? Sur le flanc. Thomas Darmon ? Évidemment ! En pleine forme, l’Héraultais a réussi de belles rentrées en premier centre connaît le poste depuis longtemps : « C’est bien ce qu’il montre. Il distribue bien le ballon et je pense que si je joue à côté de lui, ça peut être une bonne combinaiso­n complément­aire. On parle beaucoup et je l’aide sur la défense, sur des décisions. »

Après avoir participé, à son niveau, à la confirmati­on des talents Vincent et Reilhac ; le « Sud-Af’ » de vingt-six ans prendra donc sous son aile Darmon samedi. Lors d’un match capital pour les Héraultais, obligés de triompher pour rester au contact des qualifiabl­es : « Nous pouvons encore nous qualifier, mais il faut vite trouver des points. Nous visons donc ce match. Il faut gagner à Pau. » Un sacré défi pour une équipe qui court toujours après son premier succès à l’extérieur. Serfontein livre une des clés : « Nous avons eu beaucoup d’opportunit­és à Toulouse, mais nous n’avons pas terminé les coups. On a donc fait le point sur le jeu dans les 22 mètres cette semaine (sourire). Il faut de la patience et être sûr de soi dans ses choix. Si tu fais une passe, ne perds pas le ballon. » ■

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Photo Icon Sport Jan Serfontein.

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