Le jeu au pied et le contre jeu au pied
L’UBB s’attend à voir le CO user et peut-être abuser du jeu au pied dimanche. Les Girondins estimaient que ce sera l’un des points clé de la rencontre. Reste à savoir comment ils allaient s’organiser face à cette option. Le « ping-pong » ou la relance à outrance. Christophe Urios n’a pas voulu dévoiler ses batteries. « Vous verrez dimanche », a-t-il répondu dans un sourire. Il est vrai que le CO a bâti ses succès récents sur une utilisation millimétrée du jeu au pied par ses artilleurs, Julien Dumora et Benjamin Urdapilleta en tête. Le premier se régale à inverser la pression par la longueur de sa botte. Il n’a pas son pareil pour trouver des angles et les bonnes zones pour garder l’adversaire la tête sous l’eau. Cela fut particulièrement prégnant contre Pau la semaine dernière et contre Agen voilà quinze jours. Autre atout du jeu au pied tarnais, Rory Kockott se régale à distiller de petits « par-dessus » au sortir des rucks, histoire là encore de mettre l’adversaire sous pression. Les chandelles offensives sont une arme de choix dans la palette tactique des Castrais qui disposent aussi de joueurs très habiles à la réception au nez et à la barbe de l’arrière-garde adverse. Si le spécialiste en la matière, Geoffrey Palis, devrait être absent dimanche, Julien Dumora ne laisse pas sa part au chien dans cet exercice.
Enfin, Benjamin Urdapilleta est une des références incontournable du
Top 14 en termes de « footballrugby ». Le demi d’ouverture argentin, qui a longtemps hésité entre les deux ballons, est aussi redoutable dans l’exercice des tirs au but… un secteur où Kockott et Dumora peuvent le suppléer. Question de distance, d’angles, et de position sur le terrain.