Midi Olympique

… le coeur éternellem­ent bleu et rose

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S’il a prouvé à qui pouvait en douter qu’il était capable de rebondir sous de nouvelles couleurs à 36 ans passés, Sergio Parisse n’en est pas pour autant moins attaché au Stade français ; club qu’il jure aimer « plus que n’importe qui », et qu’il n’aurait jamais

imaginé quitter avant le terme de sa carrière. « En mai dernier, je n’avais aucun doute sur le fait qu’il me restait une saison avec le Stade français et que j’arrêterais en juin 2020. C’est ce que je souhaitais. J’aurais aimé être l’homme d’un seul club en France. Mais parfois dans la vie il y a des choses qui se passent, et il faut faire des choix. La vie est pleine d’imprévus, et aujourd’hui je suis heureux d’être à Toulon. Parfois tu prends une décision, et tu ne sais déterminer si c’était la bonne ou non. Et honnêtemen­t, plus le temps passe, plus je suis convaincu d’avoir pris la meilleure décision. Le cadre de vie est idéal, je prends du plaisir sur le terrain… ça conforte ma décision ! » Un départ surprise, le fruit d’un désaccord sur la politique du club, mais pas de quoi développer chez lui

une quelconque aigreur. D’ailleurs, s’il est exemplaire avec Toulon, il ne cache pas être heureux de voir le Stade français afficher un visage plus positif depuis quelques semaines. « Quand tu passes 14 ans dans un club et que tu vis ce que j’ai vécu, tu ne peux pas oublier. Tu ne peux pas fermer la porte et faire comme si rien ne s’était passé. Ce serait malhonnête de dire que ça ne m’intéresse pas. Ça me fait d’autant plus plaisir qu’il reste quelques joueurs avec lesquels j’ai partagé de belles émotions, même si le groupe a changé lors des quatorze dernières saisons, s’amuse-t-il. Puis ça me fait plaisir pour le public. Les supporters ne sont pas aussi nombreux et passionnés qu’à Toulon, mais ils sont extrêmemen­t fidèles. Nous avons vécu des épisodes difficiles, comme la fusion, mais ils n’ont jamais lâché. Beaucoup d’amour gravite autour du Stade français, et le retour des succès fait du bien à tout le club. En se serrant les coudes, les mecs sont en passe de sortir de cette situation compliquée. Le chemin est

encore long mais j’espère qu’ils vont continuer sur ce regain de forme, exception faite du weekend prochain à Mayol. » Et ensuite, une fois les crampons raccrochés, l’avenir de la légende italienne pourrait-il à nouveau en Bleu et Rose ?

« Personne n’aurait pu imaginer il y a 10 mois que je serais aujourd’hui à Toulon, alors qui peut dire si je reviendrai­s à Paris plus tard ? En tout cas ce n’est pas une folie de le penser, car j’ai passé 14 ans là-bas et que c’est un club que je porterai toujours dans mon coeur. Mais aujourd’hui je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir. » Comme pour prouver que s’il fait aujourd’hui les beaux jours du RCT, l’histoire d’amour qui lie Sergio Parisse au Stade français n’est peut-être pas tout à fait terminée… ■

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