Midi Olympique

UN JEU À RETROUVER

OYONNAX L’ÉQUIPE DE L’AIN A RETROUVÉ DE LA CONFIANCE EN S’IMPOSANT FACE À BÉZIERS. IL LUI RESTE À RETROUVER PLEINEMENT SON JEU POUR PRÉTENDRE RIVALISER AVEC LE LEADER.

- Par Jean-Pierre DUNAND

Il n’y a pas de petites victoires. Celle obtenue contre Béziers l’a été dans la difficulté, sur une marge restreinte (25-21) mais son bénéfice ne se limite pas à un aspect comptable, même si les quatre points pris ont permis de resserrer les écarts avec Colomiers et Grenoble, deux équipes que les Oyonnaxien­s vont successive­ment affronter. En s’imposant face aux Biterrois, après avoir aligné deux revers consécutif­s, l’équipe de l’Ain est parvenue à chasser à la fois ses doutes et ses craintes.

Les doutes venaient du terrain comme l’explique Joe El Abd. « À Montauban, sans doute par peur de perdre, nous avons joué petit bras. Nous n’avons pas osé saisir les opportunit­és du jeu et nous sommes passés à côté. En recevant Rouen, nous étions tellement désireux d’effacer cette défaite que nous avons pensé à marquer des essais pour aller chercher le bonus avant de nous appliquer à construire notre victoire et là aussi nous nous sommes trompés. Face à Béziers nous avons su corriger nos erreurs, gérer notre match et le score en prenant les points quand ils se présentaie­nt. La pénalité réussie des 50 mètres à huit minutes de la fin de la rencontre est révélatric­e de cette capacité retrouvée à rester froids. On peut considérer qu’elle nous a fait gagner ce match. »

RETROUVER UN CAPITAL CONFIANCE

Les craintes émanaient quant à elles des tribunes suite aux réactions provoquées par la défaite face à Rouen. Avec près de 6 000 spectateur­s présents lors de la réception de Béziers la démonstrat­ion de la solidité du lien entre l’équipe et son public a été faite. Du coup le capital confiance de l’équipe s’est trouvé regonflé, juste avant d’aborder un moment clé de la saison avec le voyage à Colomiers puis la réception de Grenoble. Là aussi l’entraîneur oyonnaxien veut mettre les choses dans l’ordre : « À Colomiers, le premier va recevoir le quatrième, à partir de là on peut considérer que la pression du résultat ne sera pas forcément sur nous. Nous n’aurons que la pression que nous avons choisi de nous mettre entre nous. Nous prenons ce match comme un test et nous l’aborderons avec la volonté de tout donner en nous concentran­t sur nousmêmes et en faisant abstractio­n de tous les éléments extérieurs. C’est cela rester froid et cette forme de détachemen­t par rapport au contexte peut être un atout non négligeabl­e. Face à Béziers on a pu constater qu’il y a encore des détails à régler dans notre jeu. Si nous pouvons estimer avoir des certitudes sur notre conquête, sur notre état d’esprit et sur notre niveau d’engagement. C’est important alors que nous allons affronter une équipe de Colomiers qui est très forte sur les bases. Elle aime faire vivre le ballon, il faudra aussi répondre en défense, mais nous aurons aussi besoin de nous montrer beaucoup plus réalistes dans notre jeu. Lors de nos derniers matchs nous avons su nous créer des opportunit­és, mais elles n’ont pas fait évoluer le score parce que nous n’avons pas su les concrétise­r. On ne peut pas se contenter de créer, il faut aboutir. Nous avons besoin de nous montrer plus réalistes dans notre jeu. »

À sept journées du verdict et au moment d’aller affronter le leader sur ses terres, Oyonnax veut franchir un cap en ciblant le contenu avant de parler de résultat, en soulignant les intentions pour mieux relativise­r la pression. ■

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