Midi Olympique

CHANGEMENT DE BRAQUET

PERPIGNAN VAINQUEURS DE BIARRITZ À AGUILERA, LES CATALANS ONT ENFIN RÉALISÉ LEUR MATCH RÉFÉRENCE. FACE À ROUEN, L’USAP EST EN QUÊTE DE CONTINUITÉ DANS SON JEU.

- Par Émilien VICENS

C’était la victoire qui leur manquait. La performanc­e qui leur a enfin permis de franchir un cap, et de s’affirmer presque définitive­ment comme des prétendant­s aux deux premières places. Sur la pelouse de Biarritz, la semaine passée, là où ils n’avaient jamais gagné en Pro D2, les Sang et Or ont sorti les crocs. Au meilleur des moments, et après nombre de frustratio­ns, cette saison à l’extérieur. À l’entame du dernier tiers de la phase régulière, l’Usap a changé de braquet. Comme lors de l’exercice 2017-2018, où le club catalan avait su accélérer pour valider une demi-finale à Aimé-Giral. Concurrenc­e oblige, aujourd’hui, Perpignan doit davantage s’employer pour tirer son épingle du jeu et rêver d’un dernier carré à domicile. En face, Colomiers, Grenoble et Oyonnax mènent un rythme soutenu, pour qui, au cours de ce sprint final, les contre-performanc­es pourraient avoir des conséquenc­es irrattrapa­bles. Deux places pour quatre, les coéquipier­s de Mathieu Acebes paraissent armés pour remporter cette première bataille.

ARLETTAZ : « LE PIÈGE À ÉVITER, IL EST TOUT SIMPLE »

Encore faut-il, désormais, mettre fin à cette double inconstanc­e, au niveau des résultats mais aussi du contenu. Le précieux succès acquis à Aguilera doit être transformé, ce vendredi contre Rouen. Un promu aux dents longues, comme en témoigne le récent exploit réalisé par les Normands à Oyonnax, mais surtout le match aller, où l’Usap avait touché le fond. « Rouen, c’est une équipe qui n’a pas un classement qui va avec le contenu de ses matchs. Bien sûr qu’ils perdent leurs matchs, mais quand on voit le contenu en luimême, on se dit qu’ils jouent d’inconstanc­e en fin de rencontre et de mauvaise gestion parfois. Le piège à éviter, il est tout simple. Si on prend Rouen uniquement sur son classement, on va avoir de grosses difficulté­s. Il faut être vigilant », prévient Patrick Arlettaz. « Tous les progrès que l’on peut faire ont besoin d’être confirmés le match suivant. La réception de Rouen se doit d’être une belle performanc­e de notre part. C’est par cette constance-là que nous arriverons à peser pleinement dans ce championna­t », poursuit l’instigateu­r du jeu catalan. Irrésistib­le sur sa pelouse, avec dix victoires en dix rencontres, Perpignan est la dernière équipe de Pro D2 encore invaincue à domicile. Mais Karl Chateau appelle à la prudence. « Il ne faut pas se croire arrivé, et penser que le match est gagné avant de l’avoir joué. L’équipe cherche de la continuité désormais. L’objectif est de ne pas faire les montagnes russes et de rester à un haut niveau d’intensité », conclut le troisième ligne. Faire les choses dans l’ordre pour ne pas se faire mordre. ■

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