Midi Olympique

Le meilleur est à venir

- Par Philippe ALARY

Le moins que l’on puisse dire, c’est que, du côté de Nuits-SaintGeorg­es, on reste attaché à la notion de club familial et convivial. Bruno Clavelier, qui en connaît pourtant un rayon en matière de grands crus classés, refuse de se projeter avant l’heure sur une éventuelle accession aux allures de millésime. « Si l’opportunit­é de monter en Fédérale 1 se présente, on la saisira mais il ne s’agit jamais que de la troisième saison à cet échelon. Notre rugby, c’est celui des pluriactif­s, faire ce que nous faisons, former autant de joueurs, dans une petite ville de 6 000 habitants, c’est déjà bien vous savez », explique celui qui compare volontiers le club cher au président Lecheneaut à Tyrosse. Néanmoins, l’envie de retrouver Dijon et Beaune dans l’antichambr­e du monde profession­nel est bien palpable : « On joue pour ça, c’est sûr, maintenant, la route est encore longue. »

POULE DIVERSIFIÉ­E

Et puis, il y a ce profil d’équipe joueuse qui peut fort bien se heurter à un obstacle printanier de taille, surtout si le ciel ouvre les vannes. « Orsay est solide, Le Creusot aussi », confirme le technicien bourguigno­n qui évoque une poule diversifié­e au sein de laquelle Antony-Métro « a repris du poil de la bête ». En guise de match référence, le succès obtenu face à Meyzieu, à la fin de l’automne. Tout ceci n’a évidemment pas échappé au regard expert de Brice Sarandao, le mentor de Jurassiens qui avaient donné du fil à retordre au leader lors du match aller, en Côte d’Or : « Disons que si tout commence devant, la finition appartient bien souvent à la cavalerie légère et à ce titre, il est bien normal de retrouver Nuits-Saint-Georges aux avant-postes. Si nous voulons battre cette équipe, nous devons nous aussi pratiquer un jeu complet, attaque et défense étant indissocia­bles. »

SANS CAMILLE FAIVRE

L’ancien sociétaire du Creusot espère que ses protégés grands dolois mettront la même déterminat­ion à remporter ce que l’on appelle parfois un succès de prestige : « L’histoire de la poule n’est pas terminée, mais je pense que, vainqueurs ou vaincus, la qualificat­ion est en bonne voie. Ce qui nous ferait très plaisir, c’est de poursuivre la bonne série en cours à domicile. »

Sans Camille Faivre hélas, ledit fer de lance devant se tenir à l’écart des terrains pour cause de blessure. Côté nuiton, Kardouche est parti au Canada, Desbois et Belbenoît sont blessés tandis que Delabays est retenu par ses obligation­s d’internatio­nal suisse.

Nos voisins helvètes ont reçu naguère, est-il besoin de le rappeler à l’attention des puristes, les conseils éclairés, qui de Philippe Filiatre, qui d’Éric Planès. ■

Newspapers in French

Newspapers from France