Midi Olympique

La bonne surprise

- Par Jean-Pierre DUNAND

Àsix journées du verdict final, un scénario idéal semble se dessiner en haut de tableau de la poule 3 où Saint-Jean-enRoyans, Vinay et Annonay se retrouvent à la lutte pour l’obtention des deux premières places, avec un écart d’un point entre chacun des postulants. Si le club du Royannais et celui de l’Ardèche étaient attendus comme les favoris de la poule, la présence des Vinois dans cette triangulai­re finale bouscule un peu les pronostics. Antonin Rozand, aux commandes du groupe avec Philippe Bonnet-Gros, est le premier à en convenir : « On peut même dire que nous nous surprenons nousmêmes. Il y a des saisons comme cela où tout semble vous réussir. Au départ, nous étions convaincus d’avoir un bon groupe, avec l’émergence d’une jeune génération qui nous apporte beaucoup, mais il faut aussi convenir que tout est allé dans le bon sens. C’est à l’image de notre dernier match contre Montmélian, nous aurions pu le perdre mais au final, avec un peu de réussite nous prenons les quatre points. »

LIBERTÉ D’ESPRIT

De rebonds favorables en petits coups de pouce du destin, Vinay se retrouve ainsi à la deuxième place de la poule au moment de recevoir son suivant immédiat, Annonay, pour un match qui pourrait offrir à son vainqueur une option solide sur une qualificat­ion directe, voire même le fauteuil de leader, en fonction du résultat de Saint-Jeanen-Royans à Saint-Marcellin. La perspectiv­e ne trouble pas l’entraîneur vinois : « Décrocher l’une des deux premières places n’a jamais constitué une fin en soi. Avec 220 000 euros, nous avons le plus petit budget de Fédérale 2 et il est évident que la course à la montée ne fait pas partie de nos objectifs. Nous avons lancé notre saison avec l’ambition de nous classer dans les quatre premiers. En terminant à la troisième ou à la quatrième place, nous jouerons un barrage à domicile, ce qui n’est pas anodin d’un point de vue financier. Aujourd’hui nous sommes en mesure de titiller les équipes qui comme Saint-Jean-en-Royans ou Annonay ont des ambitions plus affirmées. Nous n’allons pas nous en priver. »

On serait tenté de se demander si le secret de la réussite vinoise ne découle pas de cette liberté d’esprit plutôt que d’un quelconque facteur chance. Contrairem­ent à certains de leurs rivaux les Isérois n’ont rien à perdre, tout à gagner quand ils abordent un match. Pour autant, celui annoncé face à Annonay n’échappe pas à toute pression en termes d’objectifs à atteindre. Antonin Rozand en convient : « Préserver l’invincibil­ité à domicile constituai­t l’un de nos objectifs en début d saison. Aujourd’hui, Vinay reste la seule équipe invaincue à domicile de la poule et nous voulons conserver ce particular­isme. Pour cela, il faudra bien terminer contre Annonay un bloc compliqué au cours duquel nous avons déjà rencontré TournonTai­n et Montmélian. » ■

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