Une sacrée partie de bras de fer…
Choc en vue. Entre ces deux-là, cela respire encore la Fédérale 1 et ce rendez-vous au sommet laisse augurer une sévère indécision dans un environnement prêt à s’enflammer. « On s’entraîne en semaine pour ces matchslà, il faut croquer à plein dedans sans se poser trop de questions », sourit son technicien, l’ancien centre Damien Vachet. D’un point de vue statistique, La Seyne-surMer a les cartes en mains pour claquer un succès dans les Alpes Maritimes et frapper un grand coup. Invaincus cette année, les Varois sont confortablement installés dans le fauteuil de patron depuis dix matchs. Ils sortent de cinq succès de rang et de sept succès lors de leurs neuf derniers rendez-vous avec Grasse. Sous les crânes, cela induit un minimum de confiance. Sauf que depuis deux saisons, sur ses terres, Grasse reste le patron. « Longtemps, La Seyne-sur-Mer a été notre bête noire, n’a pas oublié Damien Vachet, mais ce tempslà est fini. »
UNE QUESTION DE DÉTAILS
Il faut remonter à trois exercices en arrière, en janvier 2017, pour y trouver la trace d’un succès des Seynois (+3). Or, cette saison, Grasse est invaincu à Perdigon et a, aujourd’hui, l’occasion de retrouver une place dans un trio de tête quitté il y a un mois. Mais là non plus, cela ne préjuge en rien du résultat. On ne se nourrit pas de chiffres. « On se connaît, on se rencontre chaque année, ce match sera une opposition de styles de jeu, brosse Damien Vachet, La Seyne est plus puissant, son paquet d’avants plus lourd, il est davantage dans la confrontation quand on est davantage dans l’évitement. » De façon plus anecdotique, Grasse a aussi l’occasion de prendre sa revanche sur le match aller où La Seyne-sur-Mer lui avait infligé son plus gros revers de la saison. Entre ceux deux-là, il est bien difficile d’entrevoir le favori. « On a chacun une bonne conquête, un bon rideau, deux bons buteurs, cela va se jouer sur des détails imagine Damien Vachet, au mental ou sur un exploit individuel, mais la longueur de banc sera aussi un atout. » En fait, c’est dans leur capacité à voyager que se trouve peut-être aujourd’hui l’écart entre ces deux-là. Or, La Seyne-surMer y montre suffisamment d’épaules pour avoir claqué cinq succès en huit matchs et, surtout, n’avoir jamais connu un revers de plus de cinq points. Cette capacité à s’exporter peut-elle faire pencher le rendez-vous de son côté ? Pas certain. Pour boucler sa saison régulière en dauphin, Grasse a trop besoin de se construire un succès. Son neuvième. « À Perdigon, Grasse ne peut être que le favori, on a l’ambition d’y rester invaincu et de gagner ce derby. C’est indispensable pour espérer encore finir second, reconnaît son capitaine Thomas Barberis, mais pour l’emporter, il y aura déjà un premier combat à remporter devant. » « Ce match va se jouer sur les fondamentaux, la conquête, la capacité à valider nos temps forts et notre qualité défensive», ne cache pas, à La Seyne, Julien Capdeillayre conscient « des atouts et de la colonne vertébrale » de son adversaire. « Quel que soit le résultat, la saison ne sera pas terminée, boucle Damien Vachet, dans huit jours, à Gruissan, ce sera encore un gros test. » ■