Julien Kazubek, come-back à pic
Pour sa cinquième saison à Nevers, le flanker Julien Kazubek joue malgré lui les intermittents du spectacle. Avec quatre feuilles de match, le bilan est maigre pour celui qui avait surmonté deux premières années délicates en Fédérale 1 avant de devenir un maillon fort du groupe en Pro D2 (22 matchs pour 13 titularisations l’an passé). La faute à deux blessures : fracture de la main lors de la préparation estivale, puis sévère luxation de l’épaule pour son deuxième match de championnat, face à Vannes, en octobre. Son retour dans le groupe, le 16 février à Colomiers, a été particulier : « Je suis rentré à la mi-temps. On avait pris une grosse soufflante parce qu’on était menés 36-0. Je suis arrivé sur le terrain avec un mélange d’excitation et de frustration ; je n’ai pas du tout pensé à mon épaule. On voulait avant tout montrer un autre visage. » La seconde période remportée 24-3 a mis un peu de baume sur la cuisante défaite (39-24) et montré que Julien Kazubek avait bien digéré ses quatre mois d’absence. À nouveau remplaçant vendredi lors de la nette victoire face à Carcassonne, le Bourbonnais de 27 ans formé à l’ASM espère enchaîner et finir en beauté « (sa) saison
un peu merdique ». Son profil aérien et ultramobile (1,95 m ;
102 kg) - celui de ses modèles clermontois Bonnaire et Lapandry - s’est bien inséré dans le jeu total neversois, qui sera étalonné dimanche sur la solide défense charentaise : « Il y a une petite rivalité entre les deux clubs depuis la Fédérale 1. Ils sont venus nous taper ici à l’aller et on a pris 40 points chez eux l’an dernier. Et notre objectif, c’est de recevoir pour les barrages, notre public le mérite. »