Midi Olympique

QUEL NON-MATCH !

TOULOUSE DOMINÉ DANS TOUS LES SECTEURS DU JEU ET HANDICAPÉ PAR UNE GROSSE INDISCIPLI­NE, LE STADE EST TOMBÉ DANS LE PIÈGE TENDU PAR LE PROMU.

- Par Pablo ORDAS

Toulouse n’y arrive pas. Les chiffres sont là pour le rappeler. Les Stadistes n’ont ramené qu’une victoire de leurs neuf déplacemen­ts et, avec seulement six points pris loin d’Ernest-Wallon, ils occupent la onzième place du classement à l’extérieur. Loin, très loin, des écuries du haut du tableau. Si les Toulousain­s sont encore dans la lutte pour une place parmi les six premiers, ils le doivent finalement à leur invincibil­ité à domicile. Samedi, les champions de France se sont donc une nouvelle fois inclinés à l’extérieur et n’ont même pas réussi à ramener le moindre point de ce court séjour au Pays basque. « C’est insuffisan­t pour viser la qualificat­ion, soupirait Laurent Thuéry, l’entraîneur de la défense. Pour l’instant, nous ne sommes pas dans les six, donc bien sûr qu’il y a une inquiétude. Mais les cartes sont encore dans nos mains. Nous sommes maîtres de notre destin. Il ne faut pas se cacher derrière quoi que ce soit et bien analyser notre performanc­e. » Sixièmes avant ce voyage, les Rouge et Noir perdent une place au classement et quittent la zone des qualifiabl­es. « Nous n’avons jamais été certains de nous qualifier. Le doute a toujours été là, reconnaiss­ait Clément Castets après la rencontre. Ce n’est pas « Bayonne a fait le match parfait », c’est « Bayonne a fait le match ». Nous n’avons pas joué du tout, nous n’avons pas été présents. »

QUE DE FAUTES !

Dominés dans l’engagement et privés de ballon, les Toulousain­s n’ont jamais su se sortir du piège bayonnais. Ils s’y sont engouffrés les deux pieds dedans et s’y sont enfoncés peu à peu. Les seize pénalités sifflées à l’encontre des coéquipier­s de Jerome Kaino (alors que l’Aviron n’a été sanctionné que sept fois) en sont la preuve. « Il faut être plus intelligen­t sur le terrain. Nous avons fait des erreurs bêtes ! On ne peut pas gagner à l’extérieur avec cette indiscipli­ne. De mémoire, je sais qu’il y a deux ou trois situations sur lesquelles nous ne subissons pas et nous nous mettons à la faute. C’est un manque de maîtrise clair », regrettait encore Laurent Thuéry.

Faire des fautes est une chose. Ne pas arriver à se sortir de la pression mise par l’adversaire en est une autre. En ce sens, les joueurs d’Ugo Mola sont apparus sans solution face à l’agressivit­é défensive imposée par l’Aviron bayonnais, à l’image d’un Cheslin Kolbe marqué à la culotte et à qui les Basques n’ont pas laissé le moindre centimètre pour s’exprimer. Le pire, dans tout ça, étant que les visiteurs furent dangereux sur les (trop) rares munitions qu’ils ont eues… « Nous nous sommes trompés sur la manière. Peut-être que nous sommes partis trop individuel­lement au lieu de rester en équipe », analysait Castets. « Dans tout ce que nous nous étions dit, nous sommes passés à travers », enchaînait l’ailier Yoann Huget.

Dès lors, que retirer de ce déplacemen­t à Bayonne ? Pas grandchose, à vrai dire. Si ce n’est que ce revers entraînera forcément une remise en question pour des Toulousain­s qui bénéficier­ont, d’ici peu, du retour des internatio­naux. Ce non-match sera-t-il bénéfique ? L’avenir nous le dira. « La saison est longue, rappelait Castets. Il ne faut pas se tromper de combat, ce n’est pas un sprint mais un marathon. » ■

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