C’EST LE RUSH
SAINT-HERBLAIN - RÉGIONAL À X ENCORE LE CAS D’UN CLUB QUE L’ACTIVITÉ FÉMININE, DEPUIS QUATRE ANS, A VITALISÉ.
Cette semaine, posons notre projecteur sur Saint-Herblain en Loire-Atlantique. Dans la banlieue nantaise, la section féminine a été intégrée au Rush (ex-ASPTT Nantes) il y a quatre ans et le président Erwan Rocher, 51 ans, l’âge du club, avait une idée en tête : « On a voulu créer de la mixité pour dynamiser et développer le club et ça marche. Les garçons évoluent en Promotion Honneur et ils ont accepté d’intégrer les filles à parité aux différents postes. Ensemble, ils vont partir en voyage de fin d’année en Espagne et plus largement je souhaite que les papas soient dans les tribunes quand leurs compagnes jouent. » Les Mouettes ont eu peur quand il a fallu passer du VII au X mais cette année, en entente avec Ancenis en seniors et avec Ancenis et SaintNazaire en moins de 18 ans, l’effectif de vingt-deux seniors, soudées derrière la capitaine Salomé Simon, les a rassurées. De fait en quatre ans le club est passé de six à soixante-trois licenciées en comptant les moins de 15, 12, 10 et 8 ans, les bébés mouettes. Cette progression est la résultante d’un vrai travail de fond qui s’est notamment traduit par la création d’une école de rugby spécifique féminine alimentée par la détection d’éducateurs dans les écoles primaires des quartiers. « Nous avons réussi à les fédérer par le canal des rencontres interscolaires. Elles manifestent une appartenance à leur classe. »
LES MAMANS AU RUGBY FITNESS
Sur le budget global du Rush les mêmes moyens sont accordés aux garçons et filles ce qui autorise les coachs Alain Mathé, Tom Campillo et Swann Lefeuvre à poursuivre le développement sans se fixer de limites. Ils peuvent se réjouir de l’éclosion de l’attaquante Perrine Amadieu gymnaste d’origine qui avait des envies de boxe, et que son papa a dirigé vers le rugby. Elle est actuellement en sport-études mais les instances lui font le reproche de ne pas pratiquer le XV. Cette situation entraîne une réflexion présidentielle : « Nous attendons que le club féminin de Nantes accède à la Fédérale 1 pour que nos meilleures joueuses puissent s’inscrire en double licence. » Nous n’en sommes pas là, loin s’en faut mais SaintHerblain continue de semer. Le samedi matin une vingtaine de mamans de 22 à 50 ans font du rugby fitness sous la conduite d’un préparateur physique du club. Et après elles jouent à toucher avant de se restaurer. « C’est un facteur de rapprochement et cela donne de la vie dans le club. » apprécie Erwan Rocher. ■