DES CHIEFS ATOMIQUES
WARATAHS - CHIEFS 14-13 EN PREMIÈRE MI-TEMPS, 14-51 AU COUP DE SIFFLET FINAL : ON A DU MAL À TROUVER TRACE DE DEUX MI-TEMPS SI CONTRASTÉES. LES JOUEURS DE SYDNEY ONT LITTÉRALEMENT IMPLOSÉ.
Cette victoire, les Chiefs l’avaient soigneusement préparée après la déception de la défaite à domicile contre les Brumbies. Avec une pause le week-end dernier (exempt), les joueurs de Waikato ont eu deux semaines pour ruminer cet échec et on les a sentis particulièrement affûtés dès le coup d’envoi. Superbement emmenés par un Aaron Cruden qui a retrouvé la joie de jouer, les Chiefs ont rapidement pris le contrôle du match, menant 13 à 0 après tout juste vingt minutes. Les avants néo-zélandais privaient de ballons les Waratahs, les forçant à commettre des fautes que Cruden convertissait en points. À la 20e minute, sur une touche dans le camp des Waratahs, l’ouvreur all black (31 ans, 50 sélections) intervenait par deux fois pour démarquer son ailier Stevenson qui finissait bien dans le coin. Cet essai sembla réveiller les Waratahs qui se mirent à mieux jouer et à forcer les fautes des Chiefs. Pour son premier capitanat, Kurtley Beale récompensait cette nouvelle domination avec un essai, suivi de Jack Dempsey. Avec les transformations de Harrison, les Waratahs prenaient l’avantage au score (14-13), ce qui promettait une deuxième mi-temps passionnante.
LE JEU DE MASSACRE
Est-ce le message de Warren Gatland à la mitemps ou un excès de confiance chez les Waratahs ? D’un seul coup, la rencontre prenait une tout autre tournure. À la 42e, c’est le demi de mêlée international des Chiefs, Brad Weber, très discret jusque-là, qui s’échappait au ras d’un maul et trouvait un boulevard pour aller marquer. Deux minutes plus tard, sur un côté fermé magnifique, l’ailier Stevenson donnait une passe dans le dos à Weber dont la ligne de course laissait les Waratahs totalement impuissants. À 25 à 14, les Chiefs avaient refait le break et les Waratahs ne reviendraient plus. La vitesse de la ligne défensive des NéoZélandais et leur présence physique au contact empêchaient les sorties rapides pour les Australiens. « Nous avions travaillé dur dans la semaine sur cet aspect. Les Waratahs étaient la deuxième équipe la plus rapide dans le recyclage des ballons, donc il nous fallait les ralentir et nous avons su rester agressifs pendant quatre-vingts minutes », analysait Warren Gatland après coup. Après, tout s’enchaînait pour les Chiefs qui profitaient des erreurs de base de Waratahs pour marquer quatre autres essais, le dernier voyant Kurtley Beale faire deux en-avant grossiers sur la même action. « Ne nous voilons pas la face : nous avons eu des mots très durs pour décrire notre seconde période. C’est inacceptable de commettre des erreurs de base comme ça. Nous péchons mentalement », cingla, à chaud, l’entraîneur des Tahs, Rob Penney. ■