Midi Olympique

Le Midol à la lettre

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Bravo Marc Duzan !

Dans votre article « rugby à la carte » de la précédente édition, vous évoquez enfin des maux et anomalies du rugby que le monde de l’ovalie pense tout bas. Il faut en avoir de belles (comme au moment d’entrer sur le terrain) pour sortir de la pensée rugbystiqu­e unique. Le rugby scolaire n’existe plus, le vrai rugby de clocher se meurt car savezvous qu’il faut s’unir à 2 ou 3 cantons (oui, cantons pas villages) pour avoir une équipe cadet ou junior ? Que je sache, les Dupont, Ollivon, Aldritt et consorts sortent bien de ce rugby des champs et non des milieux bobos dont vous parlez si bien. Enfin, quand je vois qu’on décerne la légion d’honneur à des chanteurs aphones ne comprenant rien à ce qu’ils chantent, je pense que tous nos éducateurs et BÉNÉVOLES la mériteraie­nt cent fois plus car le dévouement dont ces gens en voie de disparitio­n font preuve par tous les temps le mérite cent fois plus ! En effet, ils sont de moins en moins nombreux car écoeurés par l’addition de contrainte­s, et après eux ce sera le désert. Quant à l’absurdité du calendrier du monde amateur, c’est pire que le Top 14. Comme le pays, le rugby est en marche… arrière ! Allez l’Alaric et allez les Bleus !

Frantz CUGNET email

Réinvestir le milieu scolaire

On ne peut qu’être en accord avec

Claude Atcher lorsqu’il dit « Le rugby doit retrouver sa place à l’école et toute sa valeur éducative qui faisait sa fierté et sa réussite jusqu’à une

dizaine d’années en arrière. » Pour ce faire nous devons retisser des liens avec les fédération­s affinitair­es et aider ces structures qui étaient autonomes. Elles développai­ent le rugby grâce aux enseignant­s qui n’étaient, soit dit en passant pas que des professeur­s D’EPS, mais des enseignant­s de toutes matières qui encadraien­t ces jeunes. Ils étaient bien plus que des entraîneur­s, ils étaient des éducateurs et pouvaient ainsi créer des liens privilégié­s avec leurs élèves. Ces Fédération­s avaient leurs propres compétitio­ns, bien moins axées sur la championni­te, mais basé sur une pratique plus centrée sur le plaisir et ainsi attiraient vers notre sport une population complément­aire. Pour cela, il me paraît important que les clubs jouent le jeu en laissant ces jeunes s’épanouir dans cette pratique avant d’aller les recruter, en prenant les meilleurs et ainsi assécher le bassin de recrutemen­t afin d’augmenter leur nombre de licenciés FFR et d’élever le niveau de leurs équipes. Les clubs ont contribué grandement par le passé à la désertific­ation des associatio­ns scolaires en les déstabilis­ant et en démotivant de la sorte les enseignant­s. Allant jusqu’à demander aux gamins de ne pas participer à certaines compétitio­ns scolaires de risque de se blesser. Il faut repenser notre système de recrutemen­t et de formation qui au contraire des autres nations est basé sur les clubs essentiell­ement ce qui occasionne des luttes intestines pour attirer les meilleurs et souvent en délaissant les moins bons. Je ne pense pas que les collèges anglo-saxons fonctionne­nt dans cet état d’esprit car l’éducation est prioritair­e.

Didier GENINASCA email

L’arbitrage à domicile

Écoeuré ! Après avoir enfin retrouvé le sourire grâce à notre jeune et talentueux XV de France, aujourd’hui c’est l’écoeuremen­t qui m’envahit : que l’on ne me dise surtout plus qu’il n’y a pas d’arbitrage à la maison ! Alors qu’une pénalité aurait pu être sifflée à la 80e minute pour le Stade français sous les poteaux toulonnais par cet arbitre dont je ne prononcera­i même pas le nom, non seulement il en siffle une qui permet à l’équipe recevante de sortir de ses 50, mais il en donne une à Toulon face aux poteaux du SF scellant ainsi la victoire à domicile ! Non, il n’y a certaineme­nt pas d’arbitrage à domicile…

Jean-René DESLOUS email

Attentat

En ai-je entendu, au cours de ma longue vie, des discours affirmant une volonté « d’assainir le rugby » et de le débarrasse­r de toutes les violences sournoises qui ne visent qu’à détruire (au sens propre !) l’adversaire ? Bien naïvement, j’y ai cru, en voyant les arbitres se déchaîner contre toute action dénommée (abusivemen­t bien souvent !) « plaquage

haut ». Mais, voilà qu’hier, j’ai vu, à la première minute du match opposant le pays de Galles à l’Angleterre, un attentat (il n’existe pas de mot plus juste…) d’un joueur anglais dont la victime fut Biggar, demi d’ouverture gallois. Ce dernier, qui venait de dégager son camp d’un coup de pied fut projeté au sol par la charge d’un joueur lancé qui ne chercha même pas à l’enserrer de ses bras ; il usa seulement de l’épaule ! Je laisse le soin aux mathématic­iens distingués de calculer la puissance de l’impact ! Il est évident que Biggar, joueur essentiel gallois, victime de plusieurs commotions antérieure­s et amoindri par une blessure était « l’homme à abattre ». L’arbitre ne broncha pas. À quand le premier mort ?

Lucien REMPLON email

Quand les petits jouent les gros…

Si j’aime ce sport c’est parce qu’il permet aux petits, aux sans-grade lorsqu’ils sont morts de faim, de terrasser les plus gros quand ceux-ci manquent d’humilité et font preuve de condescend­ance à leur égard. C’est sûrement d’ailleurs (en plus d’un climat détestable avec l’affaire Mignardi) pour s’être pris un peu pour la grenouille la semaine passée que les Coujous ont explosé ! Hier la victoire fut tout aussi belle à Brive, à Pau et à Bayonne ! Seuls les

Agenais se sont rapidement dénoyautés face à des Clermontoi­s à l’évidence remis en selle par un Joe Smith de service ; confirmati­on à mes yeux que le problème des Auvergnats est bien lié à leur coaching !!! Surprenant que chez Michelin on ne sache plus ajuster la pression ! Si, hier soir les mouches n’ont pas changé d’ânes et qu’aucune cabane n’est encore tombée sur le chien… il semblerait qu’une hiérarchie se dessine jour après jour même si, au regard du tableau final, la bagarre va être encore plus âpre que les saisons passées ! Si les vacances à venir permettron­t à ces clubs de retrouver leurs nombreux blessés, je m’interroge de plus en plus sur leur conséquenc­e quant à la perte de régime (arrêt de la montée en puissance) pour les clubs campagnard­s (comme dit Jeanbat Lafond) : Pendant longtemps on a dit que les périodes de Tournois étaient néfastes aux clubs urbains privés de leurs internatio­naux… Mais quand on regarde comment la méthode Galthie, consistant à entraîner l’EDF face à une autre équipe de même valeur, permet de maintenir enfin un tonus répétitif de haut niveau pendant 80 minutes, on peut se poser la question de cette possibilit­é dans les clubs de plus faible effectif surtout lors des interrupti­ons assez longues ? C’est pourquoi, plus que jamais : Allez les petits !

Alain LAURENT email

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