WAYNE PIVAC SUR LA DÉFENSIVE
PAYS DE GALLES LE MATCH A ÉTÉ FINALEMENT MAINTENU. LES GALLOIS LE VIVRONT AVEC QUELQUES INQUIÉTUDES, LE PREMEIR EXERCICE DE WAYNE PIVAC N’A PAS CASSÉ DES BRIQUES. IL FAUT LIMITER LES DÉGÂTS...
Première chose, à l’heure où nous mettons sous presse, le match est maintenu. Galles - Écosse devrait bien se jouer demain après-midi. En début de semaine, on crut pendant quelques heures qu’il en serait différemment, dans la foulée de l’annonce du report de France Irlande. Mais mardi après-midi, il est apparu que personne n’avait formellement interdit ce match et les réunions rapides entre le gouvernement, les autorités sanitaires et les fédérations ont conclu qu’il n’y avait pas de raisons particulières pour interdire cette affiche. Si tout ça se confirme, Gallois et Écossais seront donc les seuls à ne pas devoir jouer en octobre une session de rattrapage.
Mine de rien, Wayne Pivac commence à sentir les affres de la pression. Heureusement que c’est sa première campagne, ses défenseurs font d’ailleurs remarquer que lors de sa première saison avec les Scarlets en 2014 il avait aussi eu un peu de mal à faire passer ses idées. Pour l’heure, il doit assumer une série de trois défaites consécutives, la pire série depuis 2007 (c’était Gareth Jenkins qui entraînait, dernier Gallois à avoir occupé ce poste).
Pivac ne prône pas exactement le même style de jeu que Gatland. Il demande plus de « offloads » à ses attaquants, là ou Gatland défendait un jeu plus « sécurisé ». Les analystes évoquent aussi les différences de style et de personnalité entre les adjoints : Stephen Jones, celui de Pivac semble très offensif dans l’âme et Rob Howley, adjoint de Gatland était supposé moins créatif. Mais les médias gallois restaient relativement bienveillants à l’endroit du nouveau sélectionneur. Le match de Twickenham fut quand même de bonne qualité.
DERRIÈRE L’OMBRE DE WARREN GATLAND, CELLE DE… SHAUN EDWARDS
Mais une autre critique s’est fait jour, depuis le 42-0 infligé à l’Italie lors de la première journée, les Gallois ont encaissé dix essais en trois matchs, souvent d’entrée de jeu en plus.
Pas la peine de faire un dessin, derrière l’ombre de Warren
Gatland, il y a celle de Shaun Edwards avec tous les articles dithyrambiques écrits à son sujet par les médias français, personne ne sera étonné que l’ancien treiziste anglais a laissé un gros vide au pays de Galles. Byron Hayward son successeur doit avoir du mal à trouver le sommeil. Contre l’Angleterre, les Gallois ont encaissé deux essais sur trois trop facilement après des phases de touche.
Mais Byron Hayward a au moins une circonstance atténuante : l’absence de Jonathan Davies (ex-Clermont), connu pour diriger comme personne les montées ou les glissements défensifs. 87 capes plus six avec les Lions, ça ne se remplace pas comme ça… ■