Une option sur le maintien
RILLIEUX-LA-PAPE - RIS-ORANGIS
La terre a tremblé de bonheur, du côté de GeoffroyGuichard, il y a un peu plus d’une semaine. Et s’il n’est guère attiré par le ballon rond, Alex Verri aura été sensible au compliment sur les légendaires vertus rhône-alpines (au sens large), cultivées par tous ceux qui sont désormais associés aux Auvergnats.
Le mental donc, ce fameux mental d’acier trempé qui a permis aux proches voisins foréziens de renverser l’obstacle rennais, le technicien rilliard entend bien voir ses protégés, ceux de Dominique Mahuet et de Péclier (qui a joué, lui, à Saint-Étienne, non pas au football mais au rugby !) s’en imprégner davantage encore à leur tour. Mais l’opération est délicate : « Quand vous êtes dans le management d’un groupe, vous devez absolument éviter de lui mettre la pression. Voilà pourquoi, même si le classement des deux équipes pourrait inciter à laisser croire le contraire, nous avons insisté sur la notion de plaisir. » Bien évidemment, nul ne saurait comparer à un happy end du style « maintien en Fédérale 2 » à une finale de Coupe de France mais, tout de même, on attend une forte mobilisation autour de ceux qui ont repris de belles couleurs en venant à bout de Pontarlier, le 23 février. Et qui n’ont pas à… rougir d’être rentré bredouille de leur périple orcéen. « On a bien résisté, il y a certes eu quelques erreurs individuelles mais l’adhésion au projet de jeu n’est pas en cause. Je dirai même que l’on dispose de certitudes que nous n’avions pas lorsque nous mangions notre pain noir. Avec un peu plus de fraîcheur encore, ce genre de défaites constructives doit nous amener à resserrer les rangs », poursuit cet éminent spécialiste de boxe passé par Mâcon.
NE PAS CHANGER LE FUSIL D’ÉPAULE
Dans le camp rissois, Rémi Rome, en fin psychologue, évite soigneusement toute montée d’adrénaline néfaste : « L’enjeu ne doit pas tuer le jeu. Si le point de bonus défensif doit correspondre à une bonne performance, l’objectif n’est pas de proposer un rugby exclusivement défensif, ni de taper des chandelles. Lorsque nous avons joué notre jeu habituel, nous avons été récompensées, donc, nous ne changerons pas notre fusil d’épaule même si le pack de Rillieux-la-Pape est très solide, ce qui nous obligera à rivaliser en conquête. » Un discours qu’Alex Verri aura tôt fait de corroborer : « Aucune équipe francilienne n’est adepte d’un jeu minimaliste, au contraire. Et ce qui rend chacune d’entre elles si dangereuse justement, c’est cette capacité à pratiquer un rugby à l’instinct, ce dont nous avions d’ailleurs fait les frais lors du match aller. » En gros plan du côté de Ris-Orangis, Cédric Bouca, le centre passé par Pontault-Combault. Dans le camp rhodanien, Vialay (un ancien sociétaire du Creusot, comme Brice Sarandao, et de Châlon, comme Thierry Ponel) soigne sa blessure. ■