Midi Olympique

À QUITTE OU DOUBLE

VERSAILLES - FÉDÉRALE 3 CONTRE BLOIS CE WEEK-END, LES PROMUS VERSAILLAI­S PEUVENT S’ENVOLER, OU S’ÉCROULER. LEUR DÉPART EN PHASE FINALE DÉPENDRA DE CETTE ÉCHÉANCE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Versailles fait partie de la classe des super promus dont l’agilité les a placés immédiatem­ent au niveau de la nouvelle division qu’ils ont intégrée. Quatrièmes de leur poule de Fédérale 3, les Versaillai­s pourraient dès leur première année de participat­ion, se hisser en phase finale. Leur sort dépendra beaucoup de la rencontre qu’ils livreront dimanche à domicile contre Blois. Un succès les porterait sept points devant ce poursuivan­t direct. À seulement quatre matchs du terme de la phase préliminai­re, cette avance devrait suffire à le maintenir définitive­ment à distance. La course finale se jouerait ensuite avec Bobigny dans un mano a mano à distance.

A contrario, une défaite subie contre Blois permettrai­t au concurrent de passer devant. « Et franchemen­t, si nous devions prendre un tel coup sur la tête, je ne suis pas sûr que nous parviendri­ons à nous en relever », commente l’entraîneur Typhaine Charoll, une dizaine de jours après une invraisemb­lable déculottée reçue à Houilles. Ce match entre voisins francilien­s s’était soldé par une bagatelle de soixante-six points à zéro. Des absences, des blessures, et un manque de volonté évident, ont provoqué cette déroute étonnante. « Plusieurs joueurs ont quitté la pelouse en raison du froid, expliquait Typhaine Charoll. Ils avaient froid, bien sûr, mais aucun de nos adversaire­s n’a quitté la pelouse pour cette raison. Nous n’y étions pas du tout. Nous savons subi physiqueme­nt et mentalemen­t. Le groupe a fait tellement d’efforts depuis le démarrage de la saison, que d’un coup, il a baissé les bras. Si bien que ce match contre Blois est devenu charnière. Il nous dira ce que nous pourrons encore faire. Mais je suis assez confiant : nous avons tellement fait jusqu’à présent. »

LE STAGE DE MARCOUSSIS

Cette équipe de Versailles ne semblait pas forcément en mesure de jouer les premiers rôles. Si elle pouvait espérer se construire en Fédérale 3 sur une saison régulière très réussie en championna­t Honneur francilien - les deux équipes invaincues en première et en réserve avaient glané les deux titres régionaux - elle s’était arrêtée très tôt en phase finale, dès les seizièmes, contre Vezoul aux tirs au but. Elle n’était pas si dominante. Et le recrutemen­t très restreint - cinq joueurs - l’avait orientée vers une douce continuité.Versailles ne faisait pas office de super promu. « Nous étions franchemen­t sur un objectif de maintien, confie le président Éric Tournier. Mais le comporteme­nt de l’équipe a été vraiment formidable dès le départ du championna­t, et nous avons revu les objectifs à la hausse ». Au mois de janvier, réunis pendant un stage de deux jours au CNR de Marcoussis, les joueurs sollicités par leur staff avaient décidé de se donner les moyens d’aller chercher la qualificat­ion. Aujourd’hui, le cul entre deux chaises, dix jours après la grande absence de Houilles, et à deux jours de cette échéance contre Blois, ils sont en mesure de s’élever encore un peu, ou bien ils devront méditer sur la longueur et les exigences d’une saison de Fédérale 3. ■

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Photo DR Malgré le match à fort enjeu à venir, les promus versaillai­s peuvent être fiers de leur parcours : ils sont quatrièmes et peuvent prétendre aux phases finales.

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