Midi Olympique

LE GRAND RETOUR DES QUARTS DE FINALE ?

- N. Z.

SI LES MESURES COERCITIVE­S DU GOUVERNEME­NT POUR ENDIGUER L’ÉPIDÉMIE DEVAIENT SE PROLONGER PENDANT PLUS DE DEUX MOIS, IL SERAIT IMPOSSIBLE DE BOUCLER EN TEMPS ET EN HEURE LA PHASE RÉGULIÈRE. DE QUOI INCITER À UNE MODIFICATI­ON DE LA FORMULE, EN PROFITANT DE LA FRACTURE ENTRE LES 8 PREMIERS ET LES 6 DERNIERS… QUELLE RÉORGANISA­TION DU CALENDRIER ?

L’hypothèse est toute simple : en reprenant fin mai – début juin, ce serait tout bonnement entre 7 et 8 journées de championna­t qu’il faudrait « récupérer » pour boucler la phase régulière, alors que les demi-finales seraient toujours prévues le week-end du 20 juin à Nice, et la finale le 26 à Saint-Denis. Impossible, vous dites ? C’est ça… Voilà pourquoi la meilleure solution dans ce cas de figure consistera­it à se servir du week-end des barrages (prévu autour du 13 juin) pour organiser de « vrais » quarts de finale, les quatre clubs les mieux classés à l’issue de la phase régulière recevant ceux classé des places 5 à 8. Au vrai, il faudrait être aveugle pour ne pas considérer qu’une vraie cassure s’est effectuée au classement entre les 8 premiers et les 6 derniers, et qu’à ce titre il ne serait pas si injuste d’organiser des quarts de finale comme « variables d’ajustement » du classement général, et ne pas léser les deux clubs classés 7e et 8e (actuelleme­nt Toulouse et Montpellie­r).

Quant à la suite pour le maintien ? Tout comme le sujet des phases finales, en cas de raccourcis­sement drastique du championna­t, il ne serait pas impossible de passer par des play-down « à la vie, à la mort ». Injuste ? Peut-être. Reste que des clubs se sont battus toute l’année en Pro D2 pour accéder à l’élite, et qu’il serait fatalement tout aussi injuste de ne pas récompense­r à l’issue de la saison. La bonne formule ? Elle serait encore à trouver, forcément, les six clubs possibleme­nt participan­ts (Bayonne, Castres, Brive, Agen et Paris, pour ne pas les nommer) n’étant évidemment pas d’accord quant aux modalités, au vu de leur classement à l’instant T de la saison. Faut-il organiser un minichampi­onnat en tenant copte des matchs déjà disputés par les clubs entre eux ? Improviser une mini-phase finale sur le principe « je gagne, je me maintiens » en organisant les rencontres sur les terrains des mieux classés ? Quant à l’access match (qui offre à l’heure actuelle une chance au 13e une chance de se maintenir sur le terrain du finaliste de la Pro D2), celui-ci pourrait selon nos informatio­ns être lui aussi maintenu dans son principe. Historie d’offrir aux clubs une chance supplément­aire de se sauver, autant que de monter…

QUELLES CONSÉQUENC­ES POUR LA TOURNÉE DU XV DE FRANCE ?

Fortement compromise Comme dans l’hypothèse précédente, le fait de disputer la finale du championna­t en temps et en heure pourrait permettre de ne pas empiéter sur la tournée des Bleus. Sauf si le mois de juillet était bien dévolu à la Coupe d’Europe (lire ci-contre) auquel cas, l’annulation de la tournée serait inévitable.

QUELLE EST L’ESTIMATION DE L’IMPACT ÉCONOMIQUE ?

Immense. Certes, organiser une ou deux journées de championna­t, des quarts de finale et un éventuel play-down pourrait permettre de limiter la casse, tout comme le maintien des demi-finales et des finales. Reste que sept ou journées de championna­t annulées pourraient signifier entre 1 et 4 millions de pertes de recettes guichets par club, auxquelles il faudra rajouter l’impact de deux mois de chômage partiel. ■

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