VERS UNE POSITION COMMUNE
Dès vendredi, en fin de journée et alors que chacun cherchait la meilleure posture à adopter en interne et la « moins mauvaise » des solutions face à la propagation du Coronavirus et au report des championnats comme le répètent les différents acteurs du rugby, les clubs du Top 14 ont décidé d’organiser une réunion téléphonique. À l’initiative du Stade toulousain, la plupart des présidents ont ainsi répondu présent, aux alentours de 17 h 30, pour essayer de convenir d’une position commune. En clair, le message était évident : « Plus nous avancerons unis et soudés, mieux ce sera. » Question de clarté et de pertinence. Rapidement, ce qui était d’abord une volonté s’est transformé en réalité puisque la thèse du chômage partiel s’est dégagée et a quasiment fait l’unanimité. À de rares exceptions près, comme Brive qui a préféré mettre ses joueurs en vacances, les dirigeants se sont donc accordés, au moins dans un premier temps et jusqu’à nouvel ordre, sur cette option qui assure aux salariés 84 % de leurs revenus nets (voir détails page 5). Certains ont aussi indiqué quelques ajustements propres à chaque écurie, tel Pierre-Yves Revol qui aurait émis le souhait d’indemniser à 100 % les plus bas salaires de Castres. Reste que ce front commun a eu pour première vertu d’harmoniser les situations aux quatre coins du championnat.
OFFICIALISATION CE LUNDI
Pour l’heure, ce chômage partiel n’a pas encore été acté dans les faits mais il devrait l’être un peu partout dans les heures qui viennent. En effet, une réunion en commission paritaire doit avoir lieu ce lundi, entre 15 heures et 18 heures, entre les représentants de l’UCPR (Union des Clubs Professionnels de Rugby), de Provale (syndicat des joueurs), de Tech XV (syndicat des entraîneurs) et de la Ligue Nationale de Rugby, afin de définir les modalités de la mise en place du chômage partiel dans tous les clubs. Par ailleurs, au sein même des clubs, les dirigeants doivent suivre un processus précis dicté par le droit du travail, après notamment un entretien avec les délégués du personnel, avant de le valider auprès des employés et donc de l’expliquer aux joueurs.Voilà pourquoi ces derniers seront officiellement mis au courant dans la journée. À certains endroits, il a été convenu que ce sera par téléphone ; à d’autres, ce sera lors de réunions de petits groupes, ceci pour éviter tout rassemblement trop massif et suivre les précautions du gouvernement en matière sanitaire. En attendant, les joueurs sont pour la plupart chargés de s’entretenir à leur domicile, en suivant les programmes envoyés par les différents staffs. ■