Midi Olympique

Le cas Poirot

PASSÉ DU STATUT DE VICE-CAPITAINE À HORS GROUPE LORS DE LA VICTOIRE À CARDIFF, LE BORDELAIS A VU SON AVENIR EN BLEU CLAIREMENT REMIS EN QUESTION.

- N. Z.

Et dire que, lorsque le débat battait son plein quant à l’identité du successeur de Guilhem Guirado, le nom du Bordelais revenait régulièrem­ent parmi les candidats… Tombé de haut lorsque le nom de Charles Ollivon fut officialis­é, Jefferson Poirot a chuté de plus haut encore au début du Tournoi, lorsque Cyril Baille lui fut préféré au poste de pilier gauche titulaire… Au nom de sa complicité de club avec le talonneur Julien Marchand, ainsi qu’on l’expliqua alors ? Peut-être en partie, oui… Mais aussi parce que, bien malgré lui, Poirot incarnait l’image d’une mêlée en souffrance, laissée lors de la dernière Coupe du monde. Le hic ? Il est que ses entrées en jeu, contre l’Angleterre ou l’Italie, ne lui ont pas vraiment permis de modifier la donne… C’est ainsi que pour le troisième match au pays de Galles, Poirot ne figurait même pas dans le groupe, doublé en tant que remplaçant par le champion du monde moins de 20 ans Jean-Baptiste Gros et renvoyé à l’UBB, pour participer à la victoire des siens à Clermont.

Le piège de Murrayfiel­d

Relancé par la blessure de Cyril Baille, Poirot fut toutefois rappelé par le staff en Écosse, où il retrouvait pour la première fois depuis la Coupe du monde un rôle de titulaire. Une chance qui s’apparentai­t en réalité à un drôle de piège, qui s’est malheureus­ement refermé sur les Bleus… Alors certes, la faute ne saurait lui être attribuée, étant donné que le carton jaune de Cros puis le rouge infligé à Haouas ont contraint les avants tricolores à pousser à 7 contre 8 pendant l’immense majorité de la partie. Mais le fait est que, dans ce contexte difficile, Poirot n’a pas non plus apporté la plus-value qu’on pouvait attendre d’un joueur de son expérience, au point de commettre plusieurs fautes évitables dans la défense des ballons portés. Le genre de données que le staff des Bleus a bien évidemment coché. Au point de s’en souvenir lors de la prochaine échéance ? On ne saurait s’avancer, pour tout dire, au vu du grand flou qui règne aujourd’hui autour du calendrier internatio­nal. Mais le fait est que Jefferson Poirot, cadre du XV de France de Jacques Brunel, semble plus en danger que jamais sous le mandat de Fabien Galthié.

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