Midi Olympique

ITOJE EN FRANCE ? ÇA SE COMPLIQUE

LA VENUE DE MARO ITOJE EN TOP 14 A ÉTÉ SÉRIEUSEME­NT ENVISAGÉE AU RACING. ET À LYON, AUSSI. MAIS L’AFFAIRE NE SE CONCLURA PROBABLEME­NT PAS. POUR PLUSIEURS RAISONS.

- Par Vincent BISSONNET (avec Pierre-Laurent GOU) vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Depuis plusieurs semaines, la possible venue de Maro Itoje en France animait l’actualité sur le marché des transferts. Sur le papier, l’hypothèse se tient : avec la relégation actée des Saracens au terme de la saison en cours, un exil en Top 14 permettrai­t au deuxième ligne de se maintenir au plus haut niveau. D’ailleurs, Itoje est un des rares internatio­naux des Sarries à ne pas avoir juré fidélité à l’équipe londonienn­e : Owen Farrell, Jamie George, les frères Vunipola, Elliot Daly ou encore Alex Goode ont tous fait part de leur intention de poursuivre l’aventure en deuxième division.

Mais l’arrivée du prodige de 25 ans aux 41 sélections dans l’Hexagone paraît de plus en plus compromise. Samedi, The Guardian a révélé que les contacts entre le deuxième ligne et le Racing 92 ne pourraient pas aboutir à une signature. La raison ? Les clubs de Premiershi­p se sont formelleme­nt opposés à ce départ. À leurs yeux, la relégation des Saracens ne constitue pas une circonstan­ce exceptionn­elle, condition sine qua non pour être appelé en jouant à l’étranger. Autrement dit, s’il venait en France, Maro Itoje ne pourrait plus porter le maillot du XV de la Rose. Impensable, surtout en année de tournée des Lions britanniqu­es et irlandais. « Maro a demandé à aller jouer pour le Racing 92 avec un prêt d’un an, déclare un proche du dossier dans le journal anglais. La RFU et Eddie Jones étaient prêts à accepter, estimant qu’il s’agissait de circonstan­ces exceptionn­elles. Il a fallu l’approbatio­n des représenta­nts de Premiershi­p qui composent le Profession­al Game Board avec la RFU. Ils ne l’ont pas donné. » Le Racing 92, très intéressé par la venue du Britanniqu­e, s’est également heurté à une réalité financière : si Maro Itoje était disposé à passer de l’autre côté de la Manche, il demandait un salaire annuel d’au moins 700 000 €. Un montant incompatib­le avec les contrainte­s liées au salary cap. Le club de Jacky Lorenzetti aurait ainsi écarté cette piste avant même de transmettr­e une propositio­n concrète.

UNE NOUVELLE DONNE ÉCONOMIQUE

Un autre club français était sur les rangs pour accueillir l’Oscar Monde du Midi olympique et le meilleur joueur européen de 2016 : le Lou. Mais là aussi, sa venue paraît de plus en plus improbable. Et pas seulement en raison de l’opposition des clubs de Premiershi­p et du salary cap. En l’occurrence, le club lyonnais avait envisagé un prêt avec indemnité. Mais la nouvelle donne économique, avec l’impact du coronaviru­s sur les finances du Lou et sur son actionnair­e principal GL Events, constitue un frein majeur à l’aboutissem­ent d’un dossier de cette envergure. Pour l’heure, l’enfant prodige du rugby anglais se dirige donc tout droit vers une parenthèse en Championsh­ip pour la saison prochaine. ■

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Photo Icon Sport La venue du joueur des Sarries en France semble compromise, autant du côté du Racing 92 que de Lyon.

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