LE TOP 5… … des sorties médiatiques d’Eddie Jones
« Nous avons discuté avec Eddie Jones de la nature des commentaires qu’il a faits aux médias et nous lui avons clairement indiqué que ces commentaires ne sont pas conformes avec les valeurs du sport et de la RFU. » Jeudi, Bill Sweeney, le patron de la Fédération anglaise, a tenu à réagir aux propos de son sélectionneur, tenus après la victoire du XV de la Rose face au pays de Galles. Le technicien avait qualifié l’exclusion de Manu Tuilagi de « connerie absolue » et avait le sentiment d’avoir fini le match à treize contre seize. Eddie
Jones est devenu un grand spécialiste de ce que les AngloSaxons appellent les « punchlines ».
1 Avant la demi-finale de Coupe du monde 2019 qui va opposer les Anglais à la Nouvelle-Zélande à Yokohama, Eddie Jones se met dans la peau de David prêt à affronter Goliath et balance malicieusement devant
son auditoire en conférence de presse : « Que ceux qui pensent qu’on va gagner lèvent la main. Alors personne ? Tu vois, personne ne nous voit gagner, mec. En plus, il y a 120 millions de Japonais qui supportent les All Blacks, leur deuxième équipe. Même ma femme est pour eux… »
L’Angleterre fait plier le géant All Black 19-7.
2 Toujours au Mondial japonais de 2019, à l’occasion du deuxième match de poules qui les voit affronter les États-Unis à Kobe, le sélectionneur du XV de la Rose se permet une référence politique en avant-match : « Nous
n’avons qu’à imaginer que nous affrontons 15 Donald Trump ! » Le sélectionneur américain Gary Gold goûte peu le trait d’humour de Jones. « Je n’ai absolument aucune idée de ce qu’il veut dire par là. » L’Angleterre déroule 45-7.
3 Au Japon, Jones s’est aussi montré taquin avec les journalistes. Comme après le quart de finale remporté sans sourciller à Oita face à l’Australie (40-16). Mis sur le banc au coup d’envoi, George Ford réussit son entrée, ce qui fait dire à Jones, amusé : « Je ne l’ai pas écarté, j’ai changé son rôle, et il a été brillant. Peut-être devriez-vous, les mecs commencer à écrire différemment. Le rugby a changé. Venez et rejoignez-nous dans le monde du rugby moderne. Donnez-moi vos e-mails, je vous enverrai une invitation.»
4 En 2016, deux semaines avant un match du Tournoi face à l’Écosse, Eddie Jones, intronisé depuis peu dans le costume de sélectionneur de l’Angleterre développe sa philosophie et expose son sentiment au sujet de
la présumée arrogance anglaise : « L’arrogance n’est mauvaise que quand vous perdez. Si vous gagnez, vous n’êtes pas arrogant mais confiant en vos capacités, c’est différent. Nous, on va croire qu’on est la meilleure équipe du monde. Si ça, c’est être arrogant, alors nous sommes arrogants. Pour moi c’est juste de la confiance en notre projet et notre travail. Et tant qu’on gagne… »
5 Enfin, comment ne pas évoquer l’une de ses dernières sorties en date juste avant le début du Tournoi en janvier dernier et le Crunch face aux Bleus. Dans une interview donnée aux confrères britanniques du
Telegraph, Jones sort l’artillerie lourde et prévient les jeunes Coqs d’une
première salve : « Jouer à ce niveau demande de l’expérience et la France a décidé de s’en passer et de faire confiance à sa jeunesse. Cela pourrait être une erreur ou un choix payant. » Avant de dégainer : « On ne sait pas de quoi l’avenir des Bleus sera fait. Ils vont être mis à rude épreuve parce qu’ils n’ont jamais expérimenté l’intensité et la violence physique qu’on va leur proposer dimanche. » Au Stade de France, les Bleus ne se démontent pourtant pas et s’imposent 24-17.