La DNACG sera clémente avec les clubs
Le gendarme financier du rugby professionnel est actuellement en première ligne pour aider les clubs du Top 14 et du Pro D2. Ses experts multiplient les rendez-vous téléphoniques avec les trésoriers et/ou les présidents, afin d’anticiper au mieux les pertes engendrées par la crise du Covid-19. Ainsi, une première estimation fait état d’un manque à gagner de 100 millions d’euros pour l’ensemble du rugby pro, si jamais les compétitions devaient ne pas reprendre. Au cas par cas, la situation peut s’avérer aussi très délicate. Cinq clubs de Pro D2 et deux de Top 14 se retrouveraient au bord de la cessation de paiements en juillet si la crise perdue. Cette allégation courait un peu partout en début de semaine. Un contrôleur de la DNACG refusait catégoriquement de confirmer et détaillait la position de l’instance :
« C’est trop tôt. Pour le moment, nos modèles s’inspirent de la crise de 2008 qui n’était que financière. C’est sûr qu’il va y avoir des déficits, que les clubs vont pouvoir piocher allégrement dans leurs fonds de réserve. On se doit de les aider, pas forcément de les sanctionner. Nous sommes tous un peu dans l’expectative avec cette situation. Il ne devrait pas y avoir de sanction cette saison. » Ainsi selon nos informations, un club de la première moitié du classement de Top 14 est sous le coup d’une procédure d’interdiction de recrutement plus une amende de l’ordre de
50 000 euros, pour ne pas avoir présenté tous les justificatifs à propos du versement des salaires des joueurs. Une sanction qui a été notifiée au club concerné bien avant le début de la pandémie de Coronavirus, qui fait l’objet d’ailleurs d’un appel. Toutefois, si les dossiers délicats seront suivis jusqu’au bout, plusieurs membres de l’instance nous ont confirmé « qu’à situation exceptionnelle, mesures d’exceptions. On ne va pas leur taper dessus cette saison ! »