Midi Olympique

BAYONNE EST RENTRÉ DANS LE RANG

BAYONNE L’AVIRON BAYONNAIS ÉTAIT LE SEUL CLUB À VOULOIR OUVRIR SES INSTALLATI­ONS À SES JOUEURS. MAIS ÇA C’ÉTAIT AVANT… AVANT LE CONFINEMEN­T DÉCRÉTÉ LUNDI SOIR. COMME TOUS LES AUTRES, L’AVIRON S’ORGANISE.

- Par Edmond LATAILLADE

L’Aviron bayonnais avait décidé le weekend dernier d’ouvrir ses installati­ons aux joueurs. Ils devaient se succéder selon un planning étroit et surveillé, sur les terrains et dans la salle de musculatio­n. Comme quelques clubs de football de Ligue 1 et Ligue 2. « Dans le cadre défini par le gouverneme­nt et la commission médicale de la Ligue » nous avait précisé Philippe Tayeb, samedi dernier.

Mais depuis, la situation a bien évolué. Lundi, l’interventi­on du chef de l’État a rendu caduques les dispositio­ns prévues. Le club a fermé ses portes. Personne n’a plus accès aux installati­ons. Sans aucun embarras pour le président de l’Aviron qui réitère ses propos de samedi. « Je m’en remets aux décisions prises au plus haut niveau. Les joueurs vont rester cloîtrés chez eux. Il n’y a aucun problème. »

Mardi matin de huit heures à dix heures, les joueurs sont venus vider leurs casiers et sont repartis chacun avec du matériel, un vélo, un wattbike, des haltères, poids, barres…

Les joueurs vont donc s’entretenir individuel­lement. Le préparateu­r physique, Ludovic Loustau, a remis à chacun d’eux un programme. Qu’ils sont libres de suivre ou pas. Il leur a été signifié tout de même que les entraîneur­s, préparateu­rs, médecins, kinés et présidents étaient à leur dispositio­n.

TAYEB : « DESCENDRE AMÈNERAIT TOUT CLUB À LA FAILLITE »

Comme tous les autres clubs, l’Aviron bayonnais est dans l’inconnu. Mais Philippe Tayeb prévient. Les clubs comme le sien, engagés dans la lutte pour le maintien, risquent la double peine. À savoir que la perte financière liée à une descente serait catastroph­ique pour les clubs concernés. « Cette saison, malgré tout, explique-t-il, nous parviendro­ns à l’équilibre financier. En revanche, pour la saison prochaine, on ne pourra pas envisager une revalorisa­tion du partenaria­t qui était prévu. Dans notre cas, nous reconstrui­sons le terrain et une nouvelle tribune. Descendre amènerait tout club à la faillite. Psychologi­quement, il ne faudrait pas le faire. Faire disputer un playoff ne me gênerait pas. Il n’y a aucun risque. Un play-down, oui. Et que deux clubs de ProD2 montent, je ne suis pas contre. »

Le président bayonnais s’en remettra toutefois aux conclusion­s qui seront votées à l’issue des groupes de travail. En comptant sur les « valeurs » si chères à ce sport, conclut-il. ■

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