LE TQO MAINTENU
RUGBY À VII WORLD RUGBY N’A PAS ENCORE OFFICIELLEMENT ANNULÉ LE TOURNOI DE QUALIFICATION OLYMPIQUE POUR TOKYO 2020.
Il reste un dernier sésame à décerner. Il doit être attribué à l’issue du tournoi de qualification olympique, programmé fin juin et qui devait, selon les dernières tendances au Chili - pays toujours en course pour décrocher son billet pour Tokyo - se disputer. La France, qui n’a réussi à qualifier aucune de ses équipes (féminine et masculine) lors du circuit mondial ni lors du championnat d‘Europe en juin 2019, espère aussi atteindre son objectif d’envoyer, comme en 2016, ses deux équipes aux JO via ce dernier tournoi. Reste à savoir s’il aura bien lieu. Pour l’instant, World Rugby, qui vient pourtant d’annuler ou de reporter un bon nombre de compétitions prévues à son calendrier, n’a pas encore donné un avis tranché sur la question selon le communiqué de vendredi dernier : « Le cas du tournoi de repêchage pour la qualification olympique, prévu au mois de juin, est en train d’être examiné en profondeur. World Rugby est en étroite discussion avec le Comité international olympique (CIO) quant au processus de qualification via le tournoi dans le cas où le repêchage ne pourrait être organisé en raison de la pandémie de Covid-19. »
SEULE UNE GUERRE...
Il est clair que World Rugby n’est pas le seul décisionnaire dans cette histoire et doit surtout suivre la même ligne de conduite que le CIO. Ce dernier assure que les jeux Olympiques de Tokyo auront bien lieu et s’ouvriront le 24 juillet dans la capitale nipponne. « Nous ne savons pas ce que sera la situation dans quatre mois, a rappelé vendredi Thomas
Bach, le patron du CIO. Il ne serait donc pas responsable de prendre une décision qui serait prématurée. » Alors, même si tout laisse à penser qu’il sera difficile de maintenir ce tournoi de repêchage, World Rugby doit quand même prévoir de qualifier une dernière équipe pour les tableaux féminin et masculin car le CIO fera tout pour maintenir une compétition dont la symbolique est forte et n’a jamais été remise en question, malgré de nombreuses crises. Seules les deux guerres mondiales ont entraîné l’annulation du plus grand rassemblement de sportif au monde. Il est donc établi que seule une guerre peut avoir raison des JO. C’est un symbole fort pour la planète entière.
DES LOGEMENTS DÉJÀ VENDUS
Mais au-delà de l’imaginaire collectif, le CIO est surtout conscient qu’une annulation ou un report pourrait mettre à mal son modèle financier et ruiner bon nombre de fédération puisque le CIO redistribue 90 % de ses revenus vers les organisations sportives et les sportifs. Lors des derniers JO de Rio, en 2016, la somme avait atteint 5,7 milliards de dollars (5,3 milliards d’euros). Cet argent permet à beaucoup de vivre pendant quatre ans. Il n’est pas certain que le monde du sport puisse tenir sans de nouveaux revenus et décaler les dates est une hypothèse peut crédible, notamment parce que les appartements du village olympique (11 000 logements), construits pour l’occasion, ont été achetés par des particuliers qui doivent récupérer leurs biens dès la fin des JO.
Le CIO doit aussi prendre en compte l’avis du gouvernement japonais qui sera le dernier décisionnaire. World Rugby devra donc faire au mieux pour assurer la présence de douze participants si les Jeux ont bien lieu. ■