Midi Olympique

LA FFR PREND LES DEVANTS

LE PLAN DE SAUVETAGE DÉGAINÉ PAR LAPORTE ET SON ÉQUIPE, DIMANCHE DERNIER, SEMBLE RÉPONDRE AUX CRAINTES DES CLUBS AMATEURS. RESTE QUE LE COÛT, IMPORTANT, DEVRA ÊTRE AMORTI.

- Par Léo FAURE (avec N. A.) leo.faure@midi-olympique.fr

L’effort est réel et le geste envers les clubs louable, à ne surtout pas minorer pour une Fédération qui, il n’y a pas si longtemps, a annoncé un déficit d’exploitati­on de plus de 7 millions d’euros (2018). Dimanche dernier, par la voix de son président Bernard Laporte, la FFR annonçait « un plan massif de soutien et de relance du rugby français, à la hauteur de la crise qui nous touche ». Le chiffre était lâché, 35 millions, en même temps que les grandes lignes du montage financier pour aboutir à une telle somme. « Ces mesures, non exhaustive­s, feront l’objet d’une communicat­ion précise à venir. »

Le détail chiffré de ces mesures, le voici donc, exposé ci-contre par la voix du trésorier de la FFR, Alexandre Martinez. Elles sont conséquent­es et pèseront forcément sur les budgets de la Fédération, en même temps qu’elle soulage ceux des clubs. « Nous avons des fonds propres et une trésorerie, suffisamme­nt solide, pour absorber ces aides exceptionn­elles. Ces mesures ne fragiliser­ont pas la Fédération », voulait rassurer immédiatem­ent Laporte. Martinez va aujourd’hui plus loin, en affirmant « un impact direct sur notre trésorerie que l’on peut estimer à 25 millions d’euros environ ». Là encore, il tient également à rassurer : « La trésorerie FFR pourra faire face très correcteme­nt. »

Passé la litanie de chiffres, le fond de la question est donc là. Ces mesures, nécessaire­s dès aujourd’hui à en croire les élus fédéraux mais aussi les présidents de club amateurs interrogés ici, devront être amorties demain. En touchant à la trésorerie, la FFR tape dans le matelas confection­né à l’époque par l’équipe Camou. On ne saurait leur en tenir rigueur, face à l’urgence de la situation. Cela sera-t-il suffisant ? Si ce n’était pas le cas, la question d’un apport extérieur se poserait. Sous la forme d’un prêt. Ou d’un fonds d’investisse­ment. Vous avez dit CVC, le serpent de mer qui ondule autour du rugby européen depuis plusieurs mois, avec la volonté affichée d’en acheter les destinées à coups de gros chèques ? Sans qu’on lui pose franchemen­t la question, Alexandre Martinez est venu sur le sujet. « lI s’agit d’une hypothèse et donc il n’y a pas lieu, pour ce qui me concerne, dans la situation de crise que nous connaisson­s, de construire un tel plan sur de l’hypothétiq­ue. » ■

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