« On serait bien en Fédérale 3 »

LAURENT BRAJON - Entraîneur d‘Alès (Honneur) LE RC CÉVENOL A ÉCHOUÉ L’AN DERNIER AUX PORTES DE LA FÉDÉRALE 3. COVID-19 OBLIGE, LES ALÉSIENS SONT PRIVÉS D’UNE « FINALE D’ACCESSION » FACE À SÈTE.

Comment vivez-vous cette suspension du championnat à la veille d’une « finale d’accession » en Fédérale 3 face à Sète qui aurait dû se jouer ce dimanche ?

Depuis janvier, nous venions de jouer huit semaines de rang, les corps étaient un peu abîmés, psychologiquement un peu usés, avant de couper une semaine. Là, nous étions prêts et quand on est un passionné, cette pandémie tombe mal même si, à côté de cette crise, le rugby est bien évidemment accessoire.

Avez-vous de bonnes cartes en main ?

Avec Sète et Saint-Affrique, nous sommes trois à pouvoir monter. Mais nous avons notre avenir en mains. Si nous l’emportons à Sète, nous retrouverons la Fédérale 3. Si le championnat devait s’arrêter définitivement, on accéderait aussi à la Fédérale 3. En revanche, si Sète l’emporte, il devra aussi compter avec le résultat de Saint-Affrique à Bédarieux et les points de bonification du « défi Mozaïc Rugby » (cet entretien a été réalisé avant la décision de la FFR d’annuler tous les championnats, N.D.L.R.).

Que regrettez-vous le plus du mois de février : votre revers à domicile face à Sète (10-13) ou le nul à Capestang face à l’Avenir Bleu Blanc (30-30) ?

Le revers face à Sète a été le plus dur à accepter. Il y a eu beaucoup de frustration… Après, serions-nous allés faire une très grande performance à Saint-Affrique (victoire 32 à 19) si nous avions battu Sète huit jours plus tôt…

Quant au match face à l’Avenir Bleu et Blanc, on ne méritait pas de ramener les deux points.

Imaginez-vous une suspension momentanée ou un arrêt définitif de cette saison ?

Et si le championnat ne reprend pas, que fait-on ? Quelle solution sera choisie ? Reprendra-t-on fin avril, fin mai ? Une année blanche est impensable. J’espère bien que l’on puisse rejouer et montrer, en allant l’emporter à Sète, que nous méritons notre montée.

Aucun match, plus aucun entraînement… Quelle feuille de route avez-vous donnée à chacun de vos joueurs ?

Aucune consigne particulière. Nous sommes au repos et comme chacun dans l’expectative. C’est un peu comme dans une intersaison.

Un mot sur la Fédérale 3… Est-ce une priorité de retrouver un championnat quitté il y a maintenant treize ans (la dernière accession remonte à 2001 avant une descente six ans plus tard en Honneur) ?

Nous sommes prêts à y remonter et nous allons y monter cette saison, nous sommes optimistes (rire)…. Dans tous les cas, on y serait bien mais il n’y a rien de vital, c’est juste un voeu. Nous avons un objectif d’accession sur trois ans. D’un point de vue sportif, structurel et financier, le rugby alésien a sa place en championnat de France de Fédérale 3. Avec cet effectif, on s’y maintiendrait… Il est d’ailleurs plus simple de s’y maintenir que d’y accéder. ■