Midi Olympique

FILS DE GUERRIER

LOÏC JORDANA - PILIER DE CHAMBÉRY (FÉDÉRALE 1) C’EST SOUS LES COULEURS DU SOC QU’IL ÉVOLUE AU MÊME POSTE QUE SON PAPA JEAN-LOUIS, INTERNATIO­NAL À SEPT REPRISES

- Par Didier LAGUERRE

Lorsque nous avons voulu entrer en contact avec lui, la secrétaire du SO Chambéry et le chargé de communicat­ion ont eu le temps de nous glisser : « C’est un super gars… » Effectivem­ent, dès les premiers mots, la glace fond à vue d’oeil. « J’ai commencé le rugby à Muret, se souvient Loïc Jordana, puis je suis parti en cadets à Colomiers où j’ai ensuite intégré le centre de formation… » Jordana, le nom dira quelque chose aux inconditio­nnels de Lavelanet, Pau et du Stade toulousain. Ce sont les trois clubs fréquentés par le papa, Jean-Louis, double champion de France avec Toulouse (1997, 1999), 7 sélections en équipe de France avec, cerise sur le gâteau, le grand chelem de 1997. Autre point commun, tous deux jouent pilier. Comme son papa, Loïc affectionn­e le côté droit. « J‘avais 5 ou 6ans lorsque je l’accompagna­is au stade. Il a arrêté sa carrière assez tôt, à l’âge de 32 ans, Plus tard, j’ai vu des cassettes de ses matchs.

C’était un guerrier. Il n’était pas là pour rigoler… »

INTERNATIO­NAL UNIVERSITA­IRE

C’est à l’occasion d’un match avec l’équipe de France universita­ire contre l’Angleterre du 15 avril 2018 que la carrière de

Loïc va prendre un deuxième élan : « La rencontre se jouait à Chambéry et comme j’avais fait un bon match, les dirigeants du club m’ont contacté… » En parallèle, le Muretain de naissance poursuit des études d’infirmier mais « il y avait six mois de stage à faire à l’hôpital et je me suis rendu compte que les deux étaient incompatib­les. J’ai choisi le rugby en toute connaissan­ce de cause… » C’est donc à Chambéry qu’il va poser ses valises, un club dont il loue l’ambiance mais qui, sportiveme­nt, restait sur deux défaites à domicile (Suresnes et Beaune) : « Le groupe est jeune et l’ambiance est bonne. On se sent bien entre nous… »

Lui aussi a connu une sombre période, du 17 décembre au 19 janvier, avec une opération au genou, conséquenc­e d’une fissure à un ménisque. Il a profité de ce temps de repos pour balader son chien Tyson mais surtout défier son frère Jonathan, de sept ans son cadet, à la console de jeux vidéos : « Il joue à Saint-Sulpice-surLèze en associatio­n avec Labarthe-sur-Lèze. Cela permet de garder le contact… », sourit-il. Autre passion, la moto, et les balades qu’il fait avec ses potes savoyards.

Au mois de juin, Loïc Jordana sera en fin de contrat. Il ne s’en cache pas, avec ses mensuratio­ns (1,78 m pour 116 kg) et ses 23 ans, les sollicitat­ions ne devraient pas manquer. ■

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