Midi Olympique

La Rochelle, la marque du jeu

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Par la fusion-absorption qui a modifié leur situation il y a deux ans, les POC’ettes de La Pallice, un quartier portuaire de La Rochelle, sont devenues Stade rochelais. Le temps nécessaire à une complète intégratio­n étant terminé, cette absorption est aujourd’hui validée et cela se voit dans le déroulemen­t de la pratique féminine au sein des remarquabl­es installati­ons maritimes. Autre évidence, une montée en puissance, sans doute à mettre au compte de la volonté politique de salarier des personnes dédiées aux équipes de filles du club. Du manager Alex Barès, responsabl­e technique du projet, à Thibault Grassinoux, entraîneur des seniors, par ailleurs analyste vidéo des espoirs du Stade rochelais, en passant par Steven Parks, de l’école de rugby, en mission auprès des moins de 8 ans, et Émilie Verrouil, en quart-temps sur la partie formation tout en gérant la section sportive du lycée Jean-Dautet qui regroupe trente-deux filles et qui a glané ces trois dernières années trois titres de vice-championne de France UNSS, le maillage est serré et efficace. Sachant qu’Alexandra Pallastrel­li intervient sur les moins de 15 ans et en milieu scolaire. La structure est non seulement solide mais elle est stable car les salariés ne sont pas emmenés à « bouger ». Ainsi, des projets à long terme peuvent être lancés. Et parmi ceux-ci, la création déjà engagée d’une équipe moins de 12 ans suscite un certain intérêt. Le club n’ignore pas que pour suivre le rythme qu’il s’impose, l’encadremen­t doit être étoffé, alors il tente de reconverti­r d’anciennes joueuses dans l’entraîneme­nt. Apparaît cependant la nécessité de clarifier le plan local de formation partagé entre la section sportive du lycée Jean-Dautet qui a démontré son efficacité, et l’Académie pôle espoirs, parrainée par la FFR et située au sein de l’établissem­ent Saint-Exupéry. Jusqu’à l’an dernier, la section sportive, qui accueille des joueuses de toute la région (Barbezieux, Thouars, Niort, Poitiers, etc.), était parrainée par la Ligue Nouvelle-Aquitaine et l’ex-comité Poitou-Charentes.

Aujourd’hui, la Ligue est toujours partenaire mais la réduction du budget a conduit le Stade rochelais à prendre en compte le financemen­t du complément.

C’est ainsi qu’il marque sa volonté de continuer à structurer sa formation vers le haut niveau. Pourtant, et même si les infrastruc­tures sportives du club et la qualité de vie rendent le Stade rochelais attractif, des obstacles se dressent. Celui d’un bassin d’emploi à marée basse et de la difficulté à recruter dès lors que les cursus universita­ires ne sont pas extra-larges. Il serait quand même hasardeux d’en tirer des conclusion­s négatives. La formation permet encore aux POC’ettes d’être compétitiv­es en Élite 2. 38 % de l’effectif est passé par les moins de 18 ans. Les responsabl­es retiennent surtout que l’équipe est en reconstruc­tion après le départ de quelques joueuses dont la « taulière » Laetitia Rondeau qui a dû mettre un terme à sa carrière. Le collectif est jeune, à l’image de la charnière où évolue Lou Richard, seulement 18 ans, mais il est performant en termes de qualité de jeu. Un domaine dans lequel les Rochelaise­s entendent marquer leur différence. ■

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