Midi Olympique

Le Midol à la lettre

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Vu du Quebec…

Je me permets de vous contacter depuis le Québec pour vous faire part de quelques réflexions concernant le championna­t de France. Je vis ici depuis 1992, et je suis le rugby français (et mondial !) avec passion, depuis longtemps. J’avais eu l’immense privilège de pouvoir échanger avec M. Jacques Verdier, qui avait eu la gentilless­e de me répondre, notamment lorsque son fils était venu étudier à Montréal. Sa disparitio­n soudaine m’a beaucoup touché, comme pour tous ses collaborat­eurs et lecteurs assidus, je l’ai lu et constaté.

Voici quelques idées pour le championna­t, appelé Top 14. Les propositio­ns de revenir à un

Top 16 ont refait surface, à mon grand intérêt. Je suis toujours étonné que personne à la Ligue Nationale de Rugby ne suggère de passer à une formule à deux poules, soit de 2x7 ou 2x8, selon le choix d’un Top 14 ou Top 16. Un championna­t à 2 poules permettrai­t de libérer plusieurs dates, par rapport à la formule actuelle, et ce, sans léser les clubs qui veulent tous se rencontrer durant la saison régulière !

Exemple pour un Top 16 : Poules 1 et 2, soit 2x7 matchs « intra-poules » (aller-retour), plus 8 matchs « inter-poules » aller simple (tirage au sort pour déterminer celui qui reçoit), ce qui donne 14+8 = 22 matchs joués (à comparer avec la formule actuelle de 13+13 = 26 matchs). Une journée « de prestige », style « Super Weekend » (pour faire le pendant au « Magic Weekend » des cousins Treizistes de la Super League) pourrait être ajoutée (on regarderai­t alors le classement, et les quatre premiers de chaque poule se rencontrer­aient pour conserver des matchs de prestige et les quatre derniers pour des matchs de maintien, soit 1er/4e, 2e/3e, 5e/8e, 6e/7e). Ce qui donnerait 22 matchs pour la saison régulière, ensuite phases finales : les deux premiers de poules qualifiés pour les demies, avec barrages pour les clubs classés de 2e à 5e (on garde la formule actuelle), soit

2e/5e, 3e/4e, puis demi-finales et finale, ce qui donne, pour les premiers de poules : 14+8 + 1+1 soit 24 matchs, plus les barrages (ou « 1/4 de finales ») pour les suivants, soit 24 + 1 = 25 matchs au total, plus 1 match pour un éventuel « Super Week-end », à comparer avec la formule actuelle, 26 matchs, plus demies et finales = 28 matchs (pour 1er/2e), 29 matchs pour les barragiste­s.

Pour obtenir au final un gain de plusieurs journées dans une saison, avec la tenue possible d’un « Super Week-end » ou non ! Je vous épargne les phases de maintien, qui resteraien­t dans le même schéma que le Top 14 actuel.

Pour un Top 14 à deux poules, cela donnerait :

2 x 6 = 12 matchs de poules plus 7 matchs « inter-poules », soit 19 matchs en phase régulière, plus les phases finales, cela offre pour les premiers de poules 19+1+1 = 21 matchs, et 22 matchs pour les barragiste­s. En ajoutant une journée optionnell­e de « SuperWeek-end ».

Pour les deux formules, Top 14 et Top 16, les matchs de poules seraient jouées en premier, puis les matchs « inter-poules » ensuite, pour situer la fin du championna­t sous une météo plus clémente, ce qui favorisera­it le beau jeu et le spectacle offert par de belles affiches. Le début du championna­t serait alors repoussé d’autant de semaines gagnées, ce qui permettrai­t une meilleure récupérati­on et une meilleure préparatio­n physique pour les joueurs.

Les formules de championna­t à deux ou plusieurs poules existent depuis belle lurette dans le monde sportif profession­nel mondial, je prends pour exemple le hockey de la « NHL » nord-américaine, avec deux « Conférence­s » EstOuest et deux « Divisions » par Conférence­s, soit 29 équipes, le Foot US, la « NFL », avec 32 équipes ou « franchises », avec deux Conférence­s (AFC/NFC) divisées en 4 poules Nord-Sud-EstOuest, le Baseball, avec 30 Franchises réparties en 2 Leagues de 3 Divisions, le Basket US, avec 2 Conférence­s de 3 Divisions pour 30 équipes ; au Rugby, la Ligue Celte/Pro 14, avec 2 poules, le Super Rugby, avec 3 poules, la MLR nord américaine, avec 2 divisions Est-Ouest, le NPC (NZ) avec 2 divisions Nord-Sud, etc. Donc je ne vois pas pourquoi on ne reviendrai­t pas à la formule de 2 poules, et qui ne serait pas une limitation à la lisibilité médiatique de notre sport, contrairem­ent à ce qu’on voudrait nous faire croire et « gober » (dixit Canal +) cela permettrai­t de mieux considérer et gérer la santé des joueurs. Avec un peu de pédagogie, et le Midol excelle en ce domaine, il serait facile d’expliquer et faire digérer cette nouvelle formule aux lecteurs et amoureux du rugby en général, qui ont l’intelligen­ce de comprendre les enjeux d’un sport riche et complexe. Nicolas GASBARRO

Laval, Québec

Une propositio­n pour la saison à venir

Au cas où la compétitio­n en cours ne puisse se terminer, plutôt que de considérer l’exercice en cours comme nul et à recommence­r tel quel, ne serait-il pas préférable : de ne condamner aucun club à la descente ; de promouvoir les deux premiers de Pro D2 ; de permettre à tous les premiers de poule des divisions fédérales d’accéder à la division supérieure (4, 8 et 14) ; d’entériner la montée des 28 clubs régionaux prévus par les comités. Certes, les épreuves 00-01 devraient être modifiées (Top 14 devenu Top 16 avec deux poules de huit, etc), mais l’équilibre pourrait être rétabli la saison suivante. André CORBET email

Coronaviru­s & sport : comment répondre aux interrogat­ions ?

Le sport est actuelleme­nt bouleversé par la propagatio­n du coronaviru­s et doit faire face à une situation à la fois nouvelle et inédite. Au niveau sportif, des compétitio­ns ont été arrêtées, reportées ou annulées selon les discipline­s et situations. Il conviendra­it de dégager par sport une position commune au niveau des divers championna­ts européens afin d’éviter divers imbroglios. Plus la propagatio­n du coronaviru­s va s’étendre, plus la reprise des championna­ts et compétitio­ns sera difficile.

Au niveau juridique, les problèmes commencent déjà à se poser aussi bien au niveau de l’exécution du contrat de travail qu’au niveau économique où l’inexécutio­n du contrat pose problème. Certains contrats sont bientôt à échéance et nous entendons ici et là que les compétitio­ns vont reprendre dès que la pandémie sera passée. Mais déjà des joueurs ont quitté leurs clubs mais pourront-ils revenir suivant leur zone géographiq­ue ? Ainsi, des contrats vont bientôt se terminer et le recrutemen­t pour la saison prochaine paraît aléatoire bien qu’il faille la préparer dès à présent, tout en ayant l’impératif de la protection de la santé. Des clubs sont inquiets et demandent les conditions de mettre leurs joueurs au chômage partiel suite aux demandes du Gouverneme­nt, pour soulager leur trésorerie. À titre anecdotiqu­e, un club suisse a résilié les contrats de neuf joueurs qui avaient refusé des mesures de chômage technique en raison de la baisse et plafonneme­nt des salaires.

De nouvelles clauses seront insérées dans les futurs contrats. Économique­ment, les joueurs ne sont pas les seuls perdants. Si un évènement sportif est annulé, qui va payer les dépenses engagées et le manque à gagner ? C’est un grand problème et il faut être clair. Si un contrat a été signé avant les mesures d’interdicti­on gouverneme­ntales du déroulemen­t des manifestat­ions sportives liées à la propagatio­n du coronaviru­s, on peut faire jouer la force majeure puisqu’il y a irrésistib­ilité et impossibil­ité d’organiser la manifestat­ion. Si la force majeure libère une partie des obligation­s, il n’en demeure pas moins qu’une autre partie subit un préjudice financier. C’est le rôle de l’assurance évènement qui selon les conditions du contrat indemnise pour le préjudice, mais attention, il faut bien lire les conditions du contrat.

Des contrats ont-ils prévu la survenance d’évènements exceptionn­els comme la pandémie, l’épidémie ? Pour cela, il faut lire attentivem­ent son contrat pour en être sûr, c’est très important. Nous précisons que peut-être insérée dans un contrat la « hardship clause ». Cette clause, appelée aussi « clause de sauvegarde » ou de « renégociat­ion » permet aux parties d’un contrat d’anticiper un changement de circonstan­ces économique­s, techniques, commercial­es ou financière­s, imprévisib­les à la signature du contrat, et rendant son inexécutio­n difficile ou particuliè­rement onéreuse. C’est certain, de nouvelles clauses

Quelle décision pour la FFR ?

seront insérées dans les futurs contrats. Comme on peut le constater, le coronaviru­s a bien bouleversé le paysage sportif. Michel PAUTOT, docteur en droit, avocat au barreau de Marseille email Quelle décision pour la FFR pour les clubs amateurs Fédérale 2 et Fédérale 3… et en deçà ? En effet, souvenez-vous en début de saison, la FFR choisit d’expériment­er le plaquage sous la ceinture. Les exemptés : Top 14, Pro D2, F1. Les cobayes les amateurs: F2, F3, etc. Avec n’oublions pas une augmentati­on des cartons et surtout de la casse mais aussi des arbitrages sans critique aucune bien différents. On ne sait en cette période quand cessera le confinemen­t fin avril ? mi-mai ? Certains gros organismes de centres de vacances ont déjà repoussé leur ouverture après le 20 mai et ce sous réserve ! Alors faut-il geler les championna­ts amateurs ? Pour moi, c’est impératif. 1- Il faudra un minimum d’entraîneme­nts, 1 mois mini et encore ; 2. Risque de casse très importante, donc pas de montée pas de descente. On reste sur les mêmes poules et on repart pour la saison 20202021. Dans le cas contraire ce serait plus que suspect car bien des clubs de Fédérale 2 visent la Fédérale 1 et qui sont-ils ? Pour la majorité ceux qui n’ont pu sur décision de la DNACG jouer les qualificat­ions 2018-2020 et là sont-ils à jour… Marcq-en-Baroeul, Vichy, Tulle, Périgueux, Limoges…

Impossible de ne pas remercier notre Président qui s’est engagé à verser 35 millions d’euros au rugby amateur. Comment se fera la répartitio­n ? Afin d’éviter toute suspicion électorale ma solution est simple : la même somme pour chaque club suivant leur catégorie : Fédérales et séries. Pour tomber au global à 35 millions d’euros. Pour une attributio­n différenci­ée il faudra de toute façon promulguer la liste de qui à reçu quoi ? C’est ce qui s’appelle la transparen­ce. Serge FRÉMONT email

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