Midi Olympique

Vers une grande péréquatio­n

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PAS DE CHAMPION CETTE SAISON, MAIS LA FÉDÉRATION VOUDRAIT QUAND MÊME TROUVER UNE SOLUTION POUR RÉGLER L’ÉPINEUX PROBLÈME DES PROMOTIONS ET DES RELÉGATION­S. LE TOUT SANS ORGANISER DE PHASE FINALE. UN SACRÉ CASSE-TÊTE.

Une saison blanche, alors ? Oui mais à cette heure, un épineux problème reste à solutionne­r : celui des promotions et des relégation­s. Dans le communiqué publié par la FFR, il est stipulé que « les modalités relatives aux accessions et aux éventuelle­s relégation­s seront communiqué­es par la Commission nationale des épreuves d’ici au 3 avril prochain ».

La Fédération se laisse jusqu’à cette date pour trouver la meilleure solution afin d’établir les compositio­ns des poules de la saison prochaine. Que sait-on à cette heure ? Une seule chose est certaine : il n’y aura plus de rugby de compétitio­n cette saison. Donc pas de phase finale. Pour les promotions, il va falloir que la Fédération française accouche d’ici au 3 avril d’une méthode permettant de promouvoir des clubs sur la seule base des classement­s des compétitio­ns arrêtés au 15 mars, en tenant compte des décisions des commission­s de discipline dont certaines n’ont pas encore statué. Le cas le plus problémati­que se situe en haut de la pyramide, avec la passerelle entre Fédérale 1 et Pro D2. Le souhait de la Fédération est d’offrir la chance aux clubs encore en course de pouvoir accéder à l’étage profession­nel. Une fois la méthode de calcul trouvée, vraisembla­blement une grande péréquatio­n nuancée par d’éventuelle­s sanctions disciplina­ires - il faudra encore prendre en compte l’avis de la LNR, qui gère la compétitio­n profession­nelle -.

Parmi les six prétendant­s en course pour monter au 15 mars (Massy, Dijon, Albi, Blagnac, Bourg-en-Bresse, Narbonne, CognacSain­t-Jean-d’Angély et Dax), il y aura forcément des déçus. Si cette solution permettrai­t à deux clubs d’accéder au monde profession­nel, elle en léserait six autres, qui ne pourront pas défendre leurs chances sur le terrain. À situation exceptionn­elle, réponse exceptionn­elle.

Dans l’idéal, la FFR aimerait uniformise­r la méthode de calcul pour toutes les divisions et catégories (féminines, jeunes, espoirs) mais se heurte à cette heure à plusieurs soucis d’ordres pratiques notamment vis-à-vis des féminines, dont le calendrier de la saison prochaine sera impacté par la Coupe du monde 2021.

UNE GRANDE CONSULTATI­ON DES CLUBS

Pour les divisions inférieure­s, les promotions et relégation­s se décideront vraisembla­blement sur « tapis vert » et selon les souhaits des clubs. Dans les faits, la FFR a sondé les clubs pour recueillir leurs desiderata. Pour la Fédérale 1, Bernard Laporte en personne a mouillé le maillot, prenant son téléphone et appelant lui-même les clubs. Et en donnant de bonnes nouvelles : « J’ai été très surpris de voir son appel vendredi, relate Jean-Philippe Sannac, président de Pamiers, onzième de la poule 3 de Fédérale

et relégable au 15 mars. Bernard Laporte cherchait à savoir qu’elles étaient nos intentions quant à la saison prochaine. Malgré nos difficulté­s en championna­t, je lui ai dit que nous voulions absolument jouer en Fédérale 1 en 2020-2021. Bernard Laporte a accédé à notre requête en nous promettant que nous y serions. C’est une grande joie pour nous qui étions sportiveme­nt un peu dans le dur. Nous pouvons d’ores et déjà commencer à préparer la saison prochaine avec sérénité. » Selon nos informatio­ns, dans l’immense majorité des cas, les clubs veulent évoluer au plus haut niveau possible pour eux. C’est le cas de sept des huit clubs de Fédérale 1 contactés par le président Laporte en fin de semaine. Certains clubs, exsangues sportiveme­nt dans une division, ont aussi fait savoir au président de la Fédération leur souhait d’évoluer à l’étage inférieur la saison prochaine. C’est le cas de Leucate, club de Fédérale 2 qui voudrait évoluer en Fédérale 3 mais aussi de Bergerac, qui ne s’en sort pas en Fédérale 1. Son président, Alexandre Frontère, explique : « Il y a longtemps que l’on a fait le deuil de la Fédérale 1. J’ai demandé au président de jouer en Fédérale 2 la saison prochaine pour pouvoir nous relancer et bâtir une nouvelle histoire sur des victoires. La Fédération ne m’a pas donné de réponse ferme et définitive mais j’ai la faiblesse de penser qu’elle accédera à ma requête. »

Il va falloir essayer de contenter tout le monde. On peut imaginer que les équipes souhaitant évoluer en division inférieure soient remplacées par les formations les plus performant­es au classement national de la catégorie immédiatem­ent en dessous. Tout le travail de la Fédération consistera ensuite à établir des poules complètes et à peu près équilibrée­s géographiq­uement. ■

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