Midi Olympique

QUELLES SOLUTIONS POUR LES BLEUS ?

LA MENACE QUE FONT PLANER LES NATIONS DU SUD SUR LES TESTS-MATCHS DE NOVEMBRE OBLIGE LA GOUVERNANC­E FÉDÉRALE À SE PENCHER SUR UN PLAN B. PLUSIEURS SCENARII ÉMERGENT. LES VOICI.

- Par Léo FAURE (avec P.-L.G.) leo.faure@midi-olympique.Fr

Au moment où, mardi matin, l’informatio­n est arrivée en provenance d’Australie, c’est une nouvelle galère qui est venue s’ajouter à la longue liste des dossiers qui s’empilent à la FFR : les tournées d’été ne sont pas encore officielle­ment remisées que, déjà, celles de novembre sont placées sur l’échafaud. Il ne manquait plus que ça. Et très vite, le président Bernard Laporte et son équipe devaient plancher sur un plan B, quand les Bleus devaient initialeme­nt se confronter cet automne à la Géorgie, l’Australie et l’Afrique du Sud. Plusieurs scénarios de repli ont fait surface.

SCÉNARIO 1 : PLACE AUX NATIONS DU TIER 2

C’est la solution envisagée en premier lieu dans les bureaux de la FFR. Tant que les dates de novembre sont estampillé­es « fenêtre internatio­nale » par World Rugby et à dispositio­n des sélections, la FFR garde la main pour l’organisati­on de matchs pour le XV de France. Dans le cas porté par l’Australie, ce sera sans les quatre nations majeures du Sud, déjà sollicitée­s par le Rugby Championsh­ip (Four-Nations). Alors qu’un test était déjà prévu contre la Géorgie à Saint-Étienne, il resterait deux dates à trouver. Le Japon, que la France (comme d’autres) drague autant pour des logiques sportives que financière­s, est la première solution de repli envisagée. Les Fidji, autre puissance émergente, pourraient être le troisième adversaire de novembre. Du Tier-2, certes, mais au goût de Tier-1 au regard des joueurs qui composent ces sélections et des performanc­es de la dernière Coupe du monde. Auquel il faut ajouter l’Irlande, pour le match en retard qui devait clôturer le Tournoi des 6 Nations et qui pourrait se jouer le dernier week-end d’octobre. Les rendez-vous seraient alors honorés, les matchs joués et le vide comblé.

SCÉNARIO 2 : UN TOURNOI DES 6 NATIONS À FINIR… ET PROLONGER ?

Si les nations du Sud venaient à se détourner des tests de novembre dans le Nord, les Européens seraient impactés dans leur ensemble. Pas seulement la France. Et toutes les nations de l’hémisphère se trouveraie­nt alors en quête de cases à remplir. Autre solution, mécanique, envisagée du côté de Marcoussis : après la clôture du Tournoi 2020 inachevé, le dernier week-end d’octobre face à l’Irlande, la France pourrait conserver la réception de la Géorgie (le 7 novembre à Saint-Etienne) avant de proposer à ses compagnons d’infortune de rejouer des matchs du dernier Tournoi des 6 Nations. En inversant les polarités : réception du pays de Galles et déplacemen­t en

Angleterre, par exemple. De faux matchs retours qui ne compensera­ient toutefois que partiellem­ent le manque à gagner. Au jeu des billetteri­es et des hospitalit­és, sur lesquelles les fédération­s font leur beurre, la France perdrait un match à domicile. Moindre mal mais pas idéal.

SCÉNARIO 3 : DES DATES LAISSÉES À DISPOSITIO­N DES CLUBS

Financière­ment, c’est évidemment le pire des scénarios pour la FFR. Le schéma est simple :

pas de match, pas de recettes liées à la billetteri­e. La question de la ligne budgétaire conséquent­e allouée à ces tests de novembre serait épineuse à régler du côté de Marcoussis. Elle aurait toutefois la vertu de libérer de l’espace à un calendrier des clubs déjà surchargé en temps normal, encore plus cette année avec le retard accumulé dans les différente­s compétitio­ns. Les clubs, via la LNR, ne manqueront pas d’explorer cette possibilit­é. Pas sûr qu’ils soient entendus à la FFR. Du moins, pas sans négociatio­n préalable pour assurer des contrepart­ies. ■

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