FÉDÉRALES 1 ET 3 ÉLARGIES
COMPÉTITIONS LE GIRON FÉDÉRAL VA S’AGRANDIR LA SAISON PROCHAINE AVEC VINGT-QUATRE CLUBS EN PLUS. LES MONTÉES SONT MAINTENUES ET IL N’Y AURA PAS DE DESCENTE SPORTIVE.
Tous les dirigeants et joueurs amateurs de France ont attendu avec impatience, à la maison, le verdict de la FFR, vendredi. À 21 h 47, après trois heures de bureau fédéral, la décision a été rendue publique par un communiqué intitulé « Mesures relatives aux compétitions amateurs ». Comme attendu, aucune relégation n’a été prononcée - sauf demande express- et le principe des montées a été maintenu. Conséquence mathématique de ces lignes directrices : le monde « Fédérale » va grandir en nombre, passant de 312 à 336 participants en 2020-2021. Avec, à tous les niveaux, des poules de douze. L’élite amateur va ainsi être portée à soixante clubs, avec cinq groupes prochainement constitués. L’identité des nouveaux venus sera officialisée début mai par la FFR. Samedi matin, sur rugbyrama.fr, nous vous révélions les probables heureux élus de Fédérale 1 : on devrait logiquement retrouver les premiers des huit poules (Marcq-en-Baroeul, Nuits-SaintGeorges, Saint-Jean-en-Royans, La Seyne-surMer, Castelsarrasin, Langon, Limoges et Auch) et quatre meilleurs deuxièmes (Beauvais, Périgueux, Lombez-Samatan, Orsay ou Vinay sont pressentis, à confirmer selon les dossiers et les desiderata). Le classement national devrait faire foi, en premier lieu.
LA FFR VEUT DES MONTÉES DE FÉDÉRALE 1 AU PRO D2
Si la Fédérale 2 va finalement conserver son format à 96 - avec douze montées de Fédérale 3, le troisième échelon est aussi amené à changer de visage avec une mutation de 168 à 180 équipes, une poule de plus allant être créée. Entre vingt-quatre et vingt-sept formations évoluant en Honneur vont venir grossir ses rangs, selon le nombre de rétrogradations administratives ou sollicitées.
Parmi tous les dossiers encore ouverts, celui de la montée ou non de clubs de Fédérale 1 en Pro D2 à l’intersaison reste un des sujets les plus épineux. Si la Ligue avait fermé la porte à ce processus quelques jours plus tôt en écartant toute relégation dans ces compétitions, la Fédération campe, elle, sur ses positions. Par communiqué, elle a fait part de son souhait de voir la règle initiale être respectée : « À ce jour, la FFR maintient le principe d’une montée de deux clubs de Fédérale 1 en Pro D2. Cependant, ayant pris acte de la position des clubs professionnels, elle demande une réunion dès les prochains jours avec les représentants de ces clubs et la LNR. »
La question reste donc entière. Quatre ténors de Fédérale 1 sont suspendus au dénouement de ce dossier : Albi, Massy, Bourg-en-Bresse et Narbonne, dont les dossiers auraient été validés par le gendarme financier. Les portes du monde professionnel vont-elles finalemen s’ouvrir à eux ? Et si oui, quels clubs seront choisis ? Et comment ? Avec une Pro D2 à dix-huit, du coup ? Selon les derniers éléments, Albi (87 points) et Massy (84 points), les deux meilleurs leaders de poule au moment de l’arrêt du championnat, tiendraient la corde pour obtenir les deux éventuels sésames.
Au SCA, la montée conditionne grandement le devenir du club. « Il faut savoir qu’ici, le modèle économique a été réfléchi en fonction de cette ambition », déclarait la semaine dernière, sur rugbyrama.fr, le manager tarnais Arnaud Mela. Du côté bressan, le président Jean-Pierre Humbert s’insurgeait contre le critère
probablement retenu pour trancher. « Ce que l’on ne veut pas, c’est que les instances se basent sur le seul critère du classement national pour juger qui devrait monter. Il y a des disparités entre les groupes et tout le monde s’accordait à dire que la poule 2, la nôtre, était celle de la mort. Il y aurait une forme d’iniquité », affirmait le dirigeant, tout en vantant le dossier de l’USBPA : « Nous avons tout pour monter en Pro D2. » En Fédérale 1, la saison est sportivement finie mais la bataille se poursuit en coulisses.