Midi Olympique

De Cromières : j’en pneu plus !

- Pierre LAHILLONNE email

Suite à l’interview du président de Clermont,

Éric de Cromières et son « Coup de gueule » sur les commentair­es de Philippe Saint-André et Christophe Urios sur la formule de championna­t à l’étude pour finir la saison et engager la prochaine, je suis abasourdi par les propos tenus : jugez plutôt : « Les présidents travaillen­t et cherchent des solutions ; ce qui n’est pas admissible, c’est de lire des avis de personnes qui ne sont pas présidents de club et se permettent de donner leurs avis… » Certaineme­nt que ce personnage, à la tête d’un club tenu par une main de fer par le groupe Michelin, a tout simplement oublier les principes de base de notre démocratie : la liberté d’expression. Nous ne sommes ni en Union Soviétique, ni en Corée du Nord, chacun de nous peut et doit donner son avis s’il le souhaite et je me réjouis, quant à moi, de lire les vérités assénées par Christophe Urios, un ancien talonneur de devoir devenu à mes yeux notre meilleur technicien français, un vrai meneur d’hommes qui compte dans le paysage rugbystiqu­e car partout où il a exercé des responsabi­lités, il a su insufflé un état d’esprit remarquabl­e avec des résultats probants. Philippe Saint-André a lui aussi proposé des solutions sur la question du championna­t, et le président de Clermont a continué à distiller son fiel… « Il ne voit pas à quel titre il fait des commentair­es. » Pour la petite histoire, et sans être un fan du « Goret », son palmarès de joueur avec 68 sélections, 34 brassards de capitaine, et sa carrière d’entraîneur à Sale ou en équipe de France, lui permettent, pour le moins de donner un avis éclairé. Et quand bien même, sans cape en équipe nationale, ni sans avoir une carrière exemplaire, on devrait fermer sa gueule et laisser les présidents réfléchir ? On rêve… Monsieur de Cromières visiblemen­t, est plutôt adepte de « silence dans les rangs » et de « je décide, ils exécutent ». Il y a un nom pour définir ce genre de personnage, chacun le connaît, inutile donc d’en rajouter. Dans cette période si difficile pour notre pays, ou nous avons plus besoin de solidarité et d’empathie que de crises d’autoritari­sme, cette saillie présidenti­elle en dit long sur le climat qui règne sur le sujet de la poursuite et de la refonte du championna­t. Et pour terminer, juste un petit conseil à ceux qui nous gouvernent, à la Ligue ou à la Fédération : « Un esprit est comme un parachute, il ne fonctionne pas s’il n’est pas ouvert. »

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