Midi Olympique

BIENVENUE AU CLUB

LES INITIATIVE­S DÉCALÉES DES JOUEURS SONT REPRISES PAR LEURS CLUBS, QUI EN FONT UN OUTIL DE COMMUNICAT­ION.

- J. Fa.

La période est singulière, pour les joueurs, les clubs mais aussi les services de communicat­ion. « On veut conserver le lien avec les supporters et entretenir notre communauté, note Vincent Duvivier, responsabl­e de ce secteur à Clermont. On ne peut pas rester inactifs pendant un, deux ou trois mois. » Alors eux aussi, malgré l’absence de compétitio­ns, continuent de faire vivre le rugby et faire parler de leur «écurie», sur les réseaux sociaux notamment. « On met en place toutes sortes d’initiative­s, poursuit Duvivier. Des questionna­ires confinemen­t, des challenges avec des vidéos de joueurs ou préparateu­rs physiques qui proposent aux fans de réaliser les mêmes exercices d’entretien qu’eux, le relais des actions de nos gros et petits partenaire­s dans l’élan de solidarité, ou quelques articles plus classiques de contenu éditorial avec le président, les joueurs, le manager ou d’autres membres du staff. » Puis il y a, dans tous les clubs, l’aubaine que représente­nt les vidéos, photos et autres montages réalisés sur les comptes personnels des joueurs, dont les spécialist­es de la communicat­ion ne manquent pas de se servir. L’exemple de l’Union Bordeaux-Bègles, qui a confié l’animation de ses réseaux à Nans Ducuing et Jean-Baptiste Dubié - reconnus pour leurs talents humoristiq­ues - est en ce sens révélateur. « De notre côté, on laisse les joueurs s’exprimer librement et faire ce qu’ils veulent, puis on le relaye, assure-t-on à l’ASMCA. On place à toutes les sauces les valeurs du rugby et j’espère que c’est l’occasion de voir que notre sport conserve un aspect décalé et convivial, plus que d’autres. On a l’opportunit­é de communique­r différemme­nt et j’ai l’impression qu’on le fait. Le rugby, c’est aussi le partage et, dans ce contexte, on en a besoin à tous les niveaux. » Surtout que le public, même frustré sans match, semble apprécier le spectacle des acteurs hors du terrain. Vincent Duvivier confirme : « Notre communauté est très active, même si c’est inférieur à ce que l’on fait en temps normal et si les gens préfèrerai­ent aller au stade, et les retours sont positifs. » En ces semaines troubles, c’est un bon point. ■

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