Dulin, la poisse
En début de saison, Brice Dulin a parfois marché à côté de ses pompes. Son rendement n’était pas celui qu’on lui connaissait. Mais à force de travail, il est revenu. À partir de la mi-décembre, peut-être libéré d’avoir acté de quoi serait fait son avenir, l’arrière du Racing a retrouvé petit à petit son meilleur niveau, reléguant l’international irlandais Simon Zebo plus souvent sur le banc des remplaçants. Avec le Racing, il avait donc l’objectif légitime de goûter une dernière fois à une phase finale du Top 14, avant de s’envoler vers La Rochelle. Las, la LNR va en décider autrement. Quand ses partenaires du club francilien, avec qui il évolue depuis 2014, joueront leur demi-finale de Top 14 en août prochain, lui sera probablement à batailler contre Montpellier pour assurer une place en Champions club à sa nouvelle formation. « Ce serait évidemment une déception parce que tu t’es cassé le corps et la tête pendant des mois et que tu n’as pas droit aux meilleurs moments, confessait-il en fin de semaine dans les colonnes de L’Équipe. Ça m’embêterait de refermer mon chapitre avec le Racing comme ça. Je viens d’avoir trente ans (le 13 avril) et des phases finales qui s’envolent, ça compte double. Je ne vais pas en refaire dix. Je me dis que quitte à reprendre, autant reprendre avec ceux qui étaient là toute l’année. Je commençais à retrouver mes sensations d’avant ma blessure au genou (rupture des ligaments en 2018). »
Et de conclure, fataliste : « mais bon, qu’est-ce que c’est à côté des vies en jeu partout dans le monde ? Avant de penser à rejouer au rugby, pensons déjà à reprendre une vie normale. »