DES BARRAGES DU PRO D2… À CEUX DU TOP 14 !
ALORS QU’IL RÊVAIT DE RAMENER SON CLUB FORMATEUR DE GRENOBLE EN TOP 14, LE TALONNEUR DEVRAIT DISPUTER UN IMPORTANTISSIME MATCH DE BARRAGE CONTRE TOULOUSE POUR SES DÉBUTS SOUS LE MAILLOT DE CLERMONT.
Il y a ceux qui pourraient, au hasard d’un transfert, découvrir l’incongruité de disputer les phases finales dans le camp d’en face. Et ceux qui seront débarqués du jour au lendemain dans une toute autre division, pour de tout autres enjeux. Voilà comment, après avoir bataillé à distance pendant des mois contre Perpignan, Colomiers ou Oyonnax pour une place de demi-finaliste en Pro D2, le talonneur grenoblois Étienne Fourcade se retrouvera dans quelques semaines à se préparer pour une qualification européenne contre Toulouse ou une place en demi-finale du Top 14 face au Racing (selon la formule que la pandémie permettra de choisir)… Cela tandis que ses futurs ex-partenaires isérois joueront une demi-finale sans saveur à Perpignan, avec pour seul enjeu quelques points de bonification en vue de la saison prochaine… « Le premier sentiment, c’est d’abord une immense frustration que de ne pas terminer ma dernière saison avec le FCG, nous confiait le jeune talonneur. Et arriver à Clermont dans ce contexte là, c’est sûr, ça va faire très bizarre. » Un grand écart sportif aussi bien que professionnel, que l’intéressé aborde qui plus est dans l’inconfort le plus absolu. « Avec le confinement, il n’est évidemment pas question d’aller à Clermont pour visiter des appartements, encore moins de déménager… Même vis-à-vis des études, je ne sais pas si je vais pouvoir terminer ma licence, ni ce sur quoi je vais basculer. Tout est très flou. Il va falloir tout faire très vite et c’est sûr que ça s’annonce tendu. » Le challenge consistant pour Etienne Fourcade à se mettre immédiatement au niveau attendu à l’ASMCA, pour y disputer immédiatement des matchs couperets. Cela après avoir passé les deux tiers de sa carrière en Pro D2 et le reste à jouer le maintien en Top 14… Plus facile à dire qu’à faire, vous dites ? C’est à peu près l’idée, oui. ■