Midi Olympique

Un accord salarial toujours dans la balance

- Par Jacques BROQUET, correspond­ant (avec S. V.)

La Fédération australien­ne (Rugby Australia) et le syndicat des joueurs profession­nels (RUPA) ne sont toujours pas arrivés à un accord sur les réductions salariales que les rugbymen devront subir lors des six prochains mois. Si un accord de principe, qui verrait des coupes plus importante­s pour les plus gros salaires (de l’ordre de 65 % pour des joueurs comme Hooper) a été atteint, les discussion­s sont bloquées autour des demandes de compensati­on des joueurs qui voudraient pouvoir bénéficier d’une année sabbatique pour aller se refaire financière­ment en Europe ou au Japon. Les franchises du Super Rugby ne l’entendent pas de cette oreille et voient d’un mauvais oeil une saison sans leurs meilleurs éléments. Un accord pourrait être trouvé en limitant le nombre de joueurs qui pourraient prendre cette année sabbatique (cinq ou six au grand maximum par franchise).

RAELENE CASTLE VERS LA DÉMISSION ?

Le retard pris dans la finalisati­on de cet accord salarial empêche Rugby Australia de pouvoir faire une demande de prêt auprès de World Rugby, avec l’idée de demander le maximum possible au plus vite, c’est-à-dire 16 millions de dollars australien­s (9 millions d’euros). Cette demande fera l’objet d’une évaluation de la part du cabinet comptable, ce qui force la Fédération à valider les comptes pour l’année 2019. La signature de l’accord salarial pourrait être le dernier acte de la directrice générale,

Raelene Castle, dont la démission est attendue par nombre de membres de la communauté du rugby australien­ne.

Dans le même temps, le manager des Reds, Brad Thorn, a demandé à la Sanzaar et à la Fédération australien­ne d’apporter un peu de clarté quant à la suite de la saison de Super Rugby. « Nous avons besoin de savoir où l’on va, du moins d’avoir quelques informatio­ns. Nous avons travaillé dur jusqu’au début du confinemen­t et nous avons besoin de savoir pour basculer sur un autre objectif. Soit terminer cette saison, soit passer à la prochaine. Quand on voit l’état dans lequel se trouve le monde, on se dit que ce virus est sérieux. Mais je suis sûr que différents scénarios ont été imaginés. Nous voulons juste les connaître », a déclaré l’ancien deuxième ligne néo-zélandais champion du monde. ■

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