Midi Olympique

Merci Brigitte !

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Ce matin, une vieille rengaine de variétoche me trotte en tête, « besoin de rien, envie de toi… Comme jamais envie de personne »… Aujourd’hui, moi, j’ai besoin de toi et envie de rire. En fait, j’ai un peu l’impression que cette foutue période aura néanmoins eu quelques vertus, la plus grande étant qu’elle a changé notre rapport à l’autre. Avec le confinemen­t, nous sommes tous revenus aux choses vraies, à l’essentiel de notre nature humaine. Nous avons redécouver­t l’existence de l’autre, la solidarité redevient un socle de la société, on reprend le temps d’appeler nos vieilles mamans et, in fine, on se rend désormais compte que l’ami, voire l’ennemi, nous manquent tous à en crever. Parce qu’entre nous : qu’est-ce qu’un match de rugby, sinon une rencontre ? Un stade, c’est le lieu d’échange et de vie par excellence et aujourd’hui, je vous jure que tout ça me manque. Le confinemen­t ? On a tous passé enfermés plus de temps que Patrick Balkany en prison. Je dirais donc que l’exercice demande, pour reprendre l’expression de « Pierrot » Villepreux, une certaine dose d’intelligen­ce situationn­elle. En célibatair­e, il faut s’adapter. En couple, il faut aussi s’adapter. Quant à ceux qui découvrent au printemps 2020 que leurs enfants demandent de l’attention, ils doivent eux aussi s’adapter. C’est plus facile quand ils sont à la crèche ou au Club Med, n’est-ce pas ?

J’ai donc envie de croire, comme dit l’adage, qu’à toute chose malheur est bon. Les clubs profession­nels ont moins d’argent ? Ils craignent tous un déficit ? Grand bien nous fasse ! Le rugby pro va enfin se mettre à réfléchir ! On va aller fouiller chez les espoirs, cette catégorie d’âge qu’on nous a quasiment imposée il y a quelques années. Qui sait ? Les nouveaux Grégory Alldritt et Pierre Bourgarit naîtront peut-être grâce au coronaviru­s ! Moi j’y crois, en tout cas !

AUTANT RESTER CONFINÉS !

Je conclurai ma bafouille sur cette date du 11 mai, jour annoncé du déconfinem­ent. À ce sujet, je me pose en effet une question majeure : à quoi sert-il de libérer les gens s’ils ne peuvent aller au bistrot ? On les libère simplement pour qu’ils repartent travailler, c’est ça ? Mais si c’est pour se retrouver en tête à tête avec une boîte à outils ou un ordinateur, autant rester confinés, hein ! Moi qui aie 66 ans, je suis d’ailleurs très heureux que Brigitte (Macron) ait quasiment le même âge. Entre nous, l’élève n’osera pas retenir la professeur, n’est-ce pas ? Et si la première dame n’est plus confinée après le 11 mai, je ne le serai pas non plus. Merci qui ?

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