Midi Olympique

DÉJÀ QUATORZE REFUS !

- N. Z.

UN NOUVEAU RÈGLEMENT AYANT PERMIS AUX CLUBS D’ÊTRE VOLONTAIRE­MENT RELÉGUÉS OU DE REFUSER LEUR PROMOTION SANS CRAINTE DE SANCTIONS, DE NOMBREUSES ÉQUIPES DE FÉDÉRALE 2 SE SONT ENGOUFFRÉE­S DANS LA BRÈCHE. DE QUOI CONTRIBUER À L’IMAGE ANXIOGÈNE QUE L’ON PRÊTE PLUS QUE JAMAIS À LA FÉDÉRALE 1...

Difficile de nier qu’un des faits marquants de cette intersaiso­n demeure, au niveau de la Fédérale 1, le nombre de refus de s’y engager. Ainsi, malgré le gel des descentes, deux clubs ont fait le choix de repartir à l’échelon inférieur : Bergerac et Villefranc­he-surSaône. Toutefois, au-delà des décisions de ces deux clubs, c’est surtout le nombre de promotions refusées qui interpelle. En effet, à notre connaissan­ce, au moins douze clubs ont d’ores et déjà refusé la propositio­n d’accéder à l’échelon supérieur. On parle ici de Saint-Jean-en-Royans, Orsay,Vinay, Gruissan, Vichy, Annonay, Peyrehorad­e, Le Creusot, Nafarroa, Agde, le Puc et Gaillac. Ce qui oblige aujourd’hui la FFR à proposer des promotions à des clubs classés quatrièmes de poules, à condition que ceux-ci présentent des gages de sérieux dans leur projet… En conséquenc­e ? À l’heure où nous écrivons ces lignes et en partant du principe que Massy, Albi ou Bourg-en-Bresse ne soient pas promus en Pro D2, l’identité des quatorze clubs supplément­aires de la Fédérale 1 ne nous était pas encore connue. Seuls Nuits-Saint-Georges, Marcq-en-Baroeul, Auch, Limoges, Langon, La Seyne-sur-Mer, Castelsarr­asin, Beauvais, Périgueux, LombezSama­tan, Floirac,Valence-d’Agen et le FCTT avaient ainsi accepté, soit treize candidats pour quatorze places disponible­s. Sachant que la FFR pourrait encore se mettre en recherche de candidats supplément­aires, en cas de rétrograda­tion(s) financière(s)…

DES CHOIX DE RAISON

Pourquoi tant de refus, alors ? Parce qu’entre ses impératifs économique­s et sportifs, la Fédérale 1 apparaît de plus en plus effrayante, bien sûr. Mais surtout parce que cette année, les clubs avaient pour la première fois le droit. « Le fait d’avoir modifié les règles a contribué à une forme de sagesse, précise le vice-président de la FFR, Maurice Buzy-Pucheu. Il faut rappeler qu’auparavant, les clubs qui refusaient une montée étaient sanctionné­s. Le raisonneme­nt était : « Ils refusent la montée par confort, pour essayer d’être champions au niveau inférieur. » Mais aujourd’hui, ce n’est plus du tout la même chose… Si des clubs refusent de monter, c’est tout simplement pour ne pas se mettre en danger, par raison. Bien sûr qu’il y a des clubs à 450 000 € de budget qui s’en sortent en Fédérale 1, comme Mauléon. Mais pour d’autres, cela apparaît beaucoup plus compliqué. » Ajoutez à cela l’obligation d’aligner une réserve constituée de joueurs de moins de 22 ans qui est apparue rédhibitoi­re à un club de village comme Saint-Jean-en-Royans et vous obtiendrez un cocktail idéal pour cette accumulati­on de refus. Laquelle, qu’on le veuille ou non, fait tout de même un peu désordre… ■

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