Midi Olympique

N’oublions pas ceux qui ne jouent pas assez

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On parle de refonte sérieuse et lourde du calendrier. Tant mieux ! Attention tout de même à ne pas parler que des joueurs qui jouent trop, c’est-à-dire des internatio­naux des grands clubs, qui se retrouvent parfois à plus de trente-cinq matchs la saison. Il y en a beaucoup (plus) qui ne jouent pas assez. Typiquemen­t, le jeune d’une équipe de milieu de tableau qui ne joue pas la « grande » Coupe d’Europe ou qui est barré dans un grand club par un ou plusieurs internatio­naux, part déjà sur une base de vingt rencontres par an maximum. Pour peu qu’il se blesse au mauvais moment, même pour une période relativeme­nt courte, il se retrouve vite à perdre cinq matchs, ce qui nous amène à une quinzaine de rencontres voire moins… Je ne compte pas ici les matchs espoirs ou les déplacemen­ts à Krasnoïars­k ou Timisoara, qui n’apportent pas grand-chose niveau formation). Pour ceux-là, il est important de décloisonn­er les niveaux pour qu’ils puissent facilement passer d’une équipe à une autre, à l’image de ce qui se fait en Nouvelle-Zélande, où le même joueur peut évoluer, dans une même saison, pour sa province, son équipe avec laquelle il est sous contrat ou son club formateur. Cela permet d’avoir un niveau élite pour les huit meilleurs clubs, proches de la Coupe d’Europe, et un niveau entre cette élite et le Pro D2 avec moins d’enjeux, où le joueur pourra vraiment acquérir du temps de jeu et de la confiance… Tout est à inventer. Ne repartons pas sur les mêmes recettes, partons du besoin pour construire quelque chose d’intelligen­t. Bertrand PIERRARD email

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