Midi Olympique

Réouvertur­e des écoles de rugby

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Si j’avais la responsabi­lité d’une mairie et donc en charge de l’école maternelle et du primaire, je chercherai­s des appuis culturels et sportifs pour permettre aux enfants, en toute sécurité sanitaire, de bénéficier tout à la fois des petits groupes et aussi, si par bonheur, un club de rugby est présent dans ma commune de retrouver le plaisir de l’école de rugby. Comment ? Le moment interdit plaquages, mêlées mais on peut travailler la passe, le jeu aux pieds, l’évitement En somme l’adresse, l’adresse et encore l’adresse ! Si un ancien, par ailleurs, raconte l’épopée du club, met en scène les joueurs talentueux ou courageux, on aura là aussi du temps partagé pour apprendre le passé support d’avenir. Les anxieux hausseront les épaules, mais qui jouera au rugby dans dix ans ? Les craintifs ou les gamins et gamines des écoles de rugby ? Continuons à imaginer le protocole de reprise des écoles. La bibliothèq­ue municipale aura sélectionn­é le livre de Stephan Zweig, son dernier, « Le monde d’hier » une phrase résume sa pensée : « Ce qui nous rendait si heureux recelait en même temps un danger que nous ne soupçonnio­ns pas. » Le danger existe d’ailleurs dans l’éclatement de l’Europe du rugby, autour des positions différente­s concernant la compétitio­n européenne. On peut se rassurer par les sages propos de Pierre-Yves Revol et l’attitude responsabl­e de Picamoles, Fickou, Maestri mais combien de clubs en faillite possible ? Raison de plus de repartir de la base : les écoles de rugby. Pierre-Yves Revol, joliment, nous dit que Bordeaux est le vainqueur moral de cette saison confisquée, confinée mais le Lou a les crocs et les autres aussi ! Le Tournoi, notre cher vieux Tournoi aux oubliettes ! Les tournées, adieu Berthe, c’est pas gagné pour les vols internatio­naux. Revenons à nos groupes de lecture de cette municipali­té qui a réouvert son école de rugby. Albert Camus, bien sûr, « La Peste » et on suit les pas du Dr Rieux à Oran. Mme De Sevigné le 30 avril 1687 écrit ceci à sa fille : « Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris, plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous. Il se propage comme un feu de bois sec. Le Roi et Mazarin nous confinent dans nos appartemen­ts… Je vous envoie deux drôles de masques : tout le monde en porte à Versailles. Cela évite de se contaminer. » Une fois de plus, le passé explique le présent et permet d’imaginer le futur. L’été, on l’espère tous, va chasser ce satané virus et en septembre on se retrouvera, même si masqués, on aura un peu de mal à se reconnaîtr­e. Reprise du championna­t précédée, annoncée par la reprise des écoles. Jamais nous avions perçu, en lisant le « Midol » combien nous étions une famille. Je ne sais pas si on a interrogé les éducateurs, les bénévoles qui font tourner les écoles de rugby ? Cette jolie municipali­té imaginaire, en tout cas, les propulse au-devant de la scène. C’est anxiogène ? Non ! C’est un risque ? Non plus ! Mais c’est capital pour le rugby de demain. Merci M. le Maire, vive les Girondins ! ■

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