La jeunesse, encore !
S’il est une vertu à avoir beaucoup d’internationaux, elle est de donner du temps aux plus jeunes. Le Stade toulousain a indéniablement retrouvé les sommets ces deux dernières années grâce à la qualité et à l’efficacité de son centre de formation, lequel a été élu le meilleur de France. Cette saison encore, alors que les Guillaume Cramont, Théo Idjellidaine, Emmanuel Meafou ou Maxime Marty ont fait leurs premiers pas en Top 14, d’autres en ont profité pour renforcer leur vécu. C’est le cas du talonneur Guillaume Marchand, du pilier droit Paulo Tafili ou du centre ou ailier Lucas Tauzin, lesquels représentent l’avenir de ce club, alors que les François Cros, Romain Ntamack, Thomas Ramos ou Julien Marchand ont déjà basculé dans une autre dimension. Ce sera encore, et d’autant plus, le cas dans un futur proche. Parce que la crise actuellement traversée met forcément à rude épreuve les finances du club. Plus qu’ailleurs sûrement puisque celui-ci vit sur une économie réelle, se trouvant directement dépendant du partenariat, des recettes de billetterie et des animations autour des matchs. Autant dire que le manque à gagner va être énorme et qu’il ne pourra être compensé que par la vague de solidarité née de l’idée du « mur du soutien » ou la baisse des salaires des joueurs. Le recrutement est par exemple terminé alors qu’un trois-quarts polyvalent était encore attendu (il y avait des discussions avec Toeava et Lozowski). Alors, plus que jamais, le champion de France va compter sur ses talents précoces pour rester en haut de l’affiche.