Midi Olympique

Des parcours balisés et médicalisé­s

- Lé. F.

Bien loin de l’envie de ne parler, enfin, que de rugby, c’est d’abord à un imposant protocole médical qu’ont été soumis les joueurs cette semaine. À ce sujet, l’exemple clermontoi­s est parlant : lundi après-midi, les joueurs auvergnats sont passés individuel­lement par un laboratoir­e de la ville pour se soumettre au test PCR puis à une prise de sang, pour une première photograph­ie de l’état de contaminat­ion des troupes. Bonne nouvelle : uniquement des profils négatifs. Ce ne sera pas le cas partout.

Mardi matin, il était finalement l’heure de franchir le seuil du CEP (centre d’entraîneme­nt et de perfection­nement). Où ils ont dû satisfaire à une nouvelle organisati­on. « On a effectivem­ent mis en place un protocole assez exigeant, mais je crois que tout le monde a fait un peu pareil », assure Franck Azéma. À savoir un sens de circulatio­n des joueurs au sein des locaux, « avec un seul point d’entrée et un seul point de sortie du bâtiment », détaille le médecin

Mathieu Abbot. « Les joueurs doivent arriver au club déjà prêts pour leur séance, pour limiter le temps passé dans les vestiaires. Au plus, ils changent de paire de chaussures et ils partent en salle ou sur le terrain. La douche est interdite. Ils ne doivent pas non plus laisser d’affaires dans le vestiaire. Globalemen­t, l’idée est qu’ils passent le moins de temps possible à proximité les uns des autres. » C’est via ce parcours balisé que les joueurs ont pu rejoindre les locaux, mardi, pour passer entre les mains de l’encadremen­t médical. Au programme : retour sur les questionna­ires individuel­s de santé, électrocar­diogramme puis échographi­e cardiaque. Jusqu’à la fin de la semaine, les premiers examens physiologi­ques suivent pour juger de l’état de forme des joueurs, au travers de tests de puissances des cervicales, des membres inférieurs puis supérieurs. Histoire d’avoir une idée plus précise de l’état de forme des troupes et du retard qu’il faudra combler, dans les trois prochains mois, alors que le contexte d’exigence sanitaire perdurera dans les murs du club auvergnat. « Tout ceci peut-être antinomiqu­e avec la pratique du rugby mais notre objectif est de minimiser les contacts et donc les risques » justifie Mathieu

Abbot. « À terme, les joueurs seront ensemble sur le terrain, au contact les uns des autres. Notre rôle est d’optimiser tout ce qu’il y a autour pour ne pas multiplier les risques. Mais le

risque zéro n’existe pas, nous le savons. » ■

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